ACTIVISION BLIZZARD : les prévisions inquiètent

09/05/2013 - 14:09 - Option Finance

(AOF) - Le numéro un mondial des jeux vidéos et filiale de Vivendi, Activision Blizzard, a relevé ses prévisions annuelles, mais pas dans des proportions suffisantes aux yeux des investisseurs. Il s'attend à ce que la période des fêtes, pendant laquelle il réalise une partie importante de ses résultats, soit plus difficile en raison d'une forte concurrence, des incertitudes liées au lancement de nouvelles consoles et de la baisse du nombre d'abonnés à World of Warcraft. Sur l'année 2013, le groupe cible un bénéfice par action, hors éléments exceptionnels, de 82 cents contre 80 cents auparavant. L'objectif de chiffre d'affaires ajusté, qui intéresse les analystes, a été relevé de 4,175 milliards de dollars à 4,25 milliards de dollars. Les analystes interrogés par Thomson Reuters sont plus optimistes et anticipent respectivement 85 cents et 4,27 milliards de dollars. Le chiffre d'affaires est corrigé des variations des produits constatés d'avance et des coûts des ventes associés à la composante on line de certains jeux. Activision Blizzard les étale au cours du temps au lieu de les enregistrer en une seule fois. Les résultats du premier trimestre meilleurs ont, eux, dépassé les attentes. Sur cette période, Activision Blizzard a enregistré un bénéfice net de 456 millions de dollars, soit 40 cents par action, contre un bénéfice de 384 millions de dollars, ou 34 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 17 cents, soit 6 cents de plus que le consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires ajusté, s'est élevé à 804 millions de dollars (+37%), ce qui est supérieur aux attentes de Wall Street de 704,6 millions de dollars. World of Warcraft a perdu 1,3 million d'abonnés ce trimestre.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Jeux vidéo

L'emploi dans le secteur du jeu vidéo en France a été divisé par deux en une dizaine d'années. Aujourd'hui seules 5000 personnes travaillent au sein des quelques 250 PME françaises. La situation pourrait même s'aggraver car selon le syndicat national du jeu vidéo (SNJV), dix dépôts de bilan ont été comptabilisés depuis le début de l'année. Les autorités ont décidé d'aider le marché français en créant un groupe de travail commun pour définir les perspectives d'avenir et favoriser son développement. L'exemple canadien est instructif : en quelques années le Canada est devenu le troisième pôle de développement de jeu vidéo, derrière le Japon et les États-Unis, et devant la France. 16000 emplois directs ont été créés dans près de 350 sociétés. FTB/ACT/