AIR FRANCE-KLM : trafic passagers en hausse de 2,3% en avril

14/05/2013 - 08:58 - Option Finance

(AOF) - Air France-KLM a enregistré une hausse du trafic au mois d'avril de 2,3% pour l'activité passagers, pour des capacités en hausse de 2,9% en raison de l'ouverture de nouvelles lignes long-courrier. Le coefficient d'occupation s'est élevé à 82,8%, en recul de 0,4 point par rapport au mois d'avril 2012. Le mois dernier, le groupe a transporté 6,6 millions de passagers, une fréquentation en croissance de 1,9%. La recette unitaire au siège kilomètre offert (RSKO) hors change est stable par rapport à l'année dernière. Le trafic de l'activité cargo a a reculé de 4,6% tandis que les capacités de cette activité ont baissé de 5%. Le coefficient de remplissage est en hausse de 0,3 point à 64,4%. La recette unitaire à la tonne kilomètre offerte (RTKO) hors change est en baisse par rapport à avril 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des leaders mondiaux du transport aérien avec le réseau le plus important entre l'Europe et le reste du monde ; - Offre de correspondances sans équivalent grâce au double hub intercontinental (plate-forme de correspondance) combinant Roissy-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol ; - Présence dans 173 pays, grâce à l'alliance Skyteam, avec une forte exposition aux pays émergents via des partenariats régionaux ; - Amélioration des relations sociales, avec la signature d'un plan de gestion du sureffectif dans le personnel navigant commercial ; - Hausse des ratios de rentabilité (trafic, capacité et taux d'occupation) dans l'activité " passagers " ; - Diminution de l'endettement.

Les points faibles de la valeur

- Visibilité limitée sur l'activité en raison du contexte économique et sensibilité aux troubles géopolitiques ; - Concurrence accrue du TGV sur les courts trajets, des compagnies à faible coût telles EasyJet ou Ryanair et, dans le haut de gamme, des compagnies aériennes des états du Golfe et du Sud-est asiatique ; - Dans le fret, érosion du trafic, du coefficient de remplissage et des recettes unitaires à la tonne kilomètre ; - Sensibilité aux décisions " politiques " (ex : débarquement express de Pierre-Henri Gourgeon à l'automne 2011) ; - Endettement toujours élevé.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du cours tant aux chiffres du trafic aérien mondial qu'aux spécificités de la compagnie (endettement, risques sociaux, impact du prix du carburant...) ; - Momentum sur le titre également alimenté par la mise en place du plan Transform 2015 et, notamment, par la position du syndicat national des pilotes ; - Sans oublier la stratégie de développement des recettes auxiliaires (excédents de bagages, option d'un délai de réflexion avant la confirmation d'un achat de billet, surclassement, repas améliorés...) ; - Réussite du plan d'accélération de l'intégration de l'organisation, près de 10 ans après la fusion Air France et KLM ainsi que de la restructuration du réseau court-moyen courrier ; - Vers une cession de la filiale irlandaise CityJet ; - Vers un remplacement en juin du dirigeant actuel, Jean-Cyril Spinetta, par le directeur financier Frédéric Gagey ; - Valeur de retournement mais non opéable en raison de la présence dans le capital de l'Etat français (15,9 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) a revu à la hausse ses prévisions pour le bénéficie cumulé des compagnies aériennes cette année. Il pourrait atteindre 10,6 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de 671 milliards. C'est 2,2 milliards de mieux que sa précédente prévision. Cette amélioration provient d'une demande plus forte que prévu au premier trimestre, et surtout, du retour à la croissance du fret aérien, qui pourrait augmenter de 2,7% cette année. Les perspectives de croissance du trafic passagers ont également été revues à la hausse par l'Iata, qui table sur 5,4% en 2013, contre 4,5% prévus précédemment. Les compagnies européennes sont toujours à la peine avec un modeste bénéfice cumulé prévu d'environ 800 millions d'euros. C'est peu comparé à celles d'Asie-Pacifique (4,2 milliards de dollars) et d'Amérique du Nord (3,6 milliards de dollars). FTB/ACT/