AEROPORTS DE PARIS : hausse de 9% du chiffre d'affaires au premier trimestre

14/05/2013 - 09:51 - Option Finance

(AOF) - Aéroports de Paris a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 9% au premier trimestre 2013 à 653 millions d'euros grâce à une forte croissance sur l'ensemble des segments du groupe. Le trafic a en revanche reculé de 0,8% sur les plate-formes parisiennes. Dans le détail, les activités aéronautiques ont progressé de 7,9%, essentiellement portées par une hausse de 27,8% des redevances spécialisées (impact exceptionnel sur les revenus de dégivrage suite aux importants épisodes neigeux) et des tarifs des redevances aéronautiques (+3,4%). La hausse des revenus de dégivrage est compensée par une hausse équivalente des charges courantes d'achats de produits hivernaux. L'activité dans les commerces et services, elle, a grimpé de 6,4%. Le chiffre d'affaires par passager des boutiques en zone réservée a quant à lui augmenté de 9,5 % à 17,8 millions grâce aux nouvelles surfaces ouvertes courant 2012. L'immobilier a crû de 8,1 %, porté par de nouvelles occupations et l'indexation des loyers. Enfin, les autres activités ont progressé de 16,1 %, sous l'effet notamment de l'acquisition de Nomadvance. Aéroports de Paris a confirmé ses objectifs 2013, à savoir un trafic stable et une légère croissance du chiffre d'affaires et de l'Ebitda.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Deuxième groupe aéroportuaire européen après British Airports Authority, premier européen pour le fret et le courrier et propriétaire et opérateur de Paris-Charles-de Gaulle, Paris-Orly and Paris-Le Bourget ; - Modèle économique résilient basé sur la première destination touristique mondiale, la France, et le hub aérien (plate-forme de correspondances) le plus puissant d'Europe ; - Bonne diversification des activités avec les commerces et l'immobilier comme axes de développement importants ; - Après la modernisation de Roissy, lancement des investissements à Paris-Orly, avec le Terminal sud en janvier 2013 ; - Partenariats importants avec Air France-KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex, Schiphol Group (Aéroport d'Amsterdam) et La Poste pour le fret ; - Très forte redistribution des résultats sous forme de dividendes.

Les points faibles de la valeur

- Forte dépendance du trafic aérien, lui-même lié à la conjoncture économique (actuellement défavorable), aux grèves, aux intempéries ou phénomènes naturels ; - Environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant par les analystes ; - Incertitudes sur l'indemnisation qui serait versée à ADP, actionnaire à 38 % du premier opérateur turc TAV, en cas de construction d'un troisième aéroport à Istanbul ; - Possibilité de contentieux avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- Très forte corrélation au PIB français et à la santé financière des compagnies aériennes ; - Evolution du cadre réglementaire, avec notamment le projet " d'association des collectivités locales à la gouvernance des aéroports d'intérêt national " ; - Renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat ; - Valeur de rendement jouissant d'un statut défensif dans le secteur cyclique des transports; - Possible évolution de l'actionnariat à terme, l'Etat détenant directement 52,1 % du capital, et le Fonds stratégique d'investissement 8 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) a revu à la hausse ses prévisions pour le bénéficie cumulé des compagnies aériennes cette année. Il pourrait atteindre 10,6 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de 671 milliards. C'est 2,2 milliards de mieux que sa précédente prévision. Cette amélioration provient d'une demande plus forte que prévu au premier trimestre, et surtout, du retour à la croissance du fret aérien, qui pourrait augmenter de 2,7% cette année. Les perspectives de croissance du trafic passagers ont également été revues à la hausse par l'Iata, qui table sur 5,4% en 2013, contre 4,5% prévus précédemment. Les compagnies européennes sont toujours à la peine avec un modeste bénéfice cumulé prévu d'environ 800 millions d'euros. C'est peu comparé à celles d'Asie-Pacifique (4,2 milliards de dollars) et d'Amérique du Nord (3,6 milliards de dollars). FTB/ACT/