SAFRAN poursuit son implantation à Singapour

14/05/2013 - 10:55 - Option Finance

(AOF) - Filiale du groupe Safran, Sagem a révélé hier dans un communiqué avoir conclu un accord avec l'agence de défense et de technologie DSTA de Singapour portant sur le développement et la production d'un nouveau système de combat. Baptisé GFCS (Gun Fire Control System), ledit système sera installé sur huit Littoral Mission Vessels commandés par la marine de la République de Singapour et développé dans le cendre R&D de Sagem, à Massy (Essonne). "Partenaire de longue date de la marine de Singapour, Sagem a produit les systèmes GFCS des six frégates de la classe Formidable et celui des quatre bâtiments amphibies LST de la classe Endurance", a rappelé Safran.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Equipementier aéronautique (80 % des ventes) issu de la fusion Snecma-Sagem, organisé en quatre divisions : propulsion, équipement aéronautique, défense et sécurité ; - Stratégie de croissance claire : renforcement et développement de ses leaderships dans la propulsion, les équipements aéronautiques et la sécurité (marché peu cyclique avec une croissance à 2 chiffres) à travers un effort d'innovation significatif et croissance externe ciblée, avec par exemple les activités de systèmes électriques de Goodrich acquises en 2012 ; - Partenariat historique (jusqu'en 2040) avec GM sur le moteur CFM, leader sur son segment et donc catalyseur de croissance ; - Récurrence du chiffre d'affaires sur les moteurs de seconde génération avec le passage en atelier de maintenance et forte demande à venir de pièces détachées ; - Hausse des investissements en R&D (deuxième plus grand nombre de dépôts de brevets par une société en France en 2012) et en capacité de production ; - Visibilité des résultats futurs, cash flows récurrents élevés, situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Manque de taille critique, face à l'éventuelle émergence d'un géant EADS-BAE; - Possible impact des plans de rigueur en Europe sur les dépenses militaires et les programmes transnationaux ; - Retard accumulé par le programme A400M (avion militaire d'Airbus) et difficultés techniques du B787 de Boeing ; - Pressions sur les besoins en fonds de roulement provoquées par les retards de paiement des administrations.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du secteur aéronautique civil et militaire ; - Capacité de résistance sur les prix lors des négociations tarifaires avec les constructeurs aéronautiques ; - Annonces de commandes lors du Salon annuel du Bourget en juin ; - Sensibilité aux projets de consolidation du secteur européen - projet avorté de fusion entre EADS et BAE, négociations pour des échanges d'actifs avec Thales ; dossier Zodiac... ; - Valeur " dollar " non opéable, l'Etat détenant 30,2 % des titres, devant les salariés, avec 16 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Les équipementiers français pourraient sérieusement pâtir des incidents survenus avec le Boeing 787 Dreamliner. Safran, Thales et Zodiac commercialisent chacun pour plusieurs millions de dollars d'équipements par appareil. Ainsi Safran fournit, entre autres, les freins électriques et le train d'atterrissage, ainsi qu'une partie du réseau électrique. Zodiac fournit, lui, le convertisseur de puissance du système électrique ainsi que de nombreux autres équipements tels que cadres de hublot et fauteuils. Quant à Thales, c'est celui qui est le plus en mauvaise posture car certains de ses équipements semblent être impliqués dans deux des incidents survenus, notamment le feu électrique. Quant à Airbus il risque également de subir le contrecoup : la mise en service de son nouveau long-courrier, l'A350, pourrait être retardée si la procédure de certification des nouveaux avions est désormais rallongée. FTB/ACT/