LAFARGE a levé 200 millions d'euros pour accélérer son développement en Inde.

14/05/2013 - 18:24 - Option Finance

(AOF) - Lafarge a levé 200 millions d'euros à travers une augmentation de capital souscrite par Baring Private Equity Asia, représentant une participation minoritaire de 14% dans Lafarge India Private Limited, la filiale indienne du groupe. Soumise à l'approbation des autorités compétentes locales, cette transaction permettra à Lafarge d'accélérer ses projets de développement en Inde dans toutes ses activités : le ciment, les granulats et le béton. L'Inde est un pays important pour Lafarge, présent sur ce marché en pleine croissance depuis 15 ans, a souligné le groupe. Il y poursuit son implantation pour répondre aux besoins en termes d'urbanisation et tout particulièrement pour le logement et les infrastructures, à travers une offre de produits et de solutions innovants.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des matériaux de construction et du ciment, numéro 2 des granulats et numéro 3 du béton; - Réorientation stratégique vers les zones de croissance : plus de 50% du CA dans les pays émergents, n°1 au Moyen-Orient ; - Depuis 2012, réorganisation par pays où les directions gèrent les trois secteurs du groupe (ciment, granulats et bétons) avec l'appui des fonctions supports communes et création, au niveau du Comité exécutif, d'une fonction Performance et d'une performance Innovation ; - Stratégie d'innovation, pour répondre aux modes de construction plus durables, rapidement contributive aux bénéfices ; - Succès du plan de réduction des coûts ; - Poursuite du désendettement après la cession de la majeure partie des activités plâtre en 2011 et de plusieurs actifs, en 2012 comme en 2013, au Royaume-Uni, et dans les granulats aux Etats-Unis ; - Poursuite de la hausse des prix du ciment en 2013 ; - Retour aux bénéfices obtenu en 2012, pour la première fois depuis 2007.

Les points faibles de la valeur

- Exposition à l'atonie de la croissance en Europe et aux risques géopolitiques dans les pays du Proche-Orient, qui se traduit par un recul des facturations ; - Révision des dépenses d'infrastructures avec les plans d'austérité en Europe ; - Situation financière toujours tendue ; - Hausse des coûts de l'énergie parfois difficile à répercuter selon les pays (l'énergie représente 25 % à 30 % des coûts de production du ciment); - Limitation des investissements de capacité pouvant hypothéquer le potentiel de gain de parts de marché à moyen terme, notamment dans les zones en forte croissance ; - Réduction du dividende pour alléger l'endettement.

Comment suivre la valeur

- Performances étroitement corrélées à l'état du secteur de la construction, et donc à l'évolution des taux d'intérêt, aux facilités d'accès au crédit, au climat de confiance, et aux conditions climatiques ; - Maintien d'un risque d'abaissement de la note crédit, malgré les réductions de coût et le désendettement ; - Sensibilité à la parité euro/dollar ; - Potentiel de redressement jugé sous-estimé par certains analystes ; - Structure actionnariale particulière avec la juxtaposition de deux actionnaires de référence n'intervenant pas en action de concert : le groupe belge GBL avec 21% du capital et le dirigeant égyptien d'Orascom Construction Industries Nassef Sawiris, avec 14 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La Fédération française du bâtiment et le syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) ne prévoient pas d'amélioration de la conjoncture cette année. La baisse de la consommation de ciment devrait même être encore plus prononcée en 2013 (-9%). La SFIC considère que le ciment importé de pays situés hors de l'Union européenne représente une véritable menace pour l'industrie française, avec un coût de revient plus faible de 10 à 20%. Plusieurs cimentiers comme Lafarge ou Holcim ont déjà annoncé des fermetures d'usines sur notre territoire. Les autorités envisagent un durcissement de la fiscalité relative aux émissions de CO2 sur le ciment importé pour soutenir le secteur. FTB/ACT/