Invesco anticipe 2 à 3% de croissance aux États-Unis durant quelques trimestres

15/05/2013 - 11:15 - Option Finance

(AOF / Funds) - Au vu du désendettement en cours des économies développées et de la persistance de la dépendance aux exportations des marchés émergents, John Greenwood, l'économiste en chef d'Invesco anticipe une nouvelle année de faible croissance avec une inflation limitée dans la plupart des pays en 2013. Du point de vue des investisseurs, la grande question sera de savoir si les États-Unis vont être en mesure de continuer à tirer les marchés financiers mondiaux. Pour John Greenwood, cela nécessitera une reprise toute aussi notable dans d'autres pays. Son analyse révèle que la reprise a été la plus forte dans les pays où les équilibres budgétaires sont les moins affaiblis - en premier lieu les pays émergents d'Asie et d'Amérique latine, même si leur forte dépendance aux exportations vers les pays développés, qui ont connu une croissance molle, a ralenti leur propre croissance. L'économiste pense que la croissance dans ces pays se situera également en dessous de leur potentiel long terme en 2013. Dans les pays développés affectés par la crise, ceux qui se sont le plus désendettés affichent les meilleurs résultats, tant en termes de croissance économique (comparée à leur potentiel) que de performance boursière. Il s'agit avant tout de pays comme les États-Unis, suivis par l'Australie, le Canada, la Suède et l'Allemagne qui ont évité de sombrer dans les pires excès des bulles immobilière et de la dette. Le Royaume-Uni a fait bien moins de progrès en termes de désendettement, alors qu'une grande partie de la zone euro est toujours en récession, pratiquement sans s'être désendettée. A cause des effets négatifs des hausses d'impôts et des coupes budgétaires automatiques qui ont été récemment décidées, John Greenwood anticipe au mieux 2 à 3 % de croissance aux États-Unis, durant quelques trimestres cette année. Mais la croissance devrait être nettement moins soutenue dans les autres économies développées, l'inflation restant un défi pour le Royaume-Uni, alors que la zone euro pourrait être exposée au risque de la déflation d'ici un an ou deux. Les perspectives boursières paraissent également moins dégagées de ce côté-ci de l'Atlantique, la crise chypriote ayant rappelé aux investisseurs que la crise de l'euro n'est en aucun cas terminée. AUT/MAF