UBISOFT anticipe une nouvelle baisse de son résultat opérationnel sur l'exercice 2013-2014

15/05/2013 - 18:05 - Option Finance

(AOF) - Ubisoft a réalisé sur l'exercice 2012-2013, clos fin mars, un résultat net de 64,8 millions d'euros, en hausse de près de 74%, et un résultat opérationnel avant rémunérations payées en action de 100 millions d'euros, en progression de 79%. L'éditeur de jeux vidéo souligne que ce résultat opérationnel est supérieur à la fourchette des objectifs communiqués un an plus tôt (entre 70 et 90 millions d'euros) et dans le haut de la fourchette récemment révisée à la hausse (entre 90 et 100 millions d'euros). Le chiffre d'affaires s'est élevé à 1,256 milliard d'euros, en hausse de 18%. A l'occasion de cette publication, le développeur a également communiqué ses premiers objectifs pour l'exercice 2013-2014. Il cible un résultat opérationnel avant rémunérations payées en action compris entre 110 et 125 millions d'euros pour un chiffre d'affaires variant entre 1,42 et 1,45 milliard d'euros. Les ventes sont attendues à environ 70 millions d'euros au premier trimestre, en baisse de 47% par rapport au premier trimestre 2012-2013, marqué par la sortie de Tom Clancy's Ghost Recon Future Soldier. Sur l'exercice, les revenus provenant des jeux pour joueurs passionnés sont attendus en forte hausse, avec notamment le lancement de 5 titres majeurs contre 3 l'an dernier. Ce line-up de jeux comprend Assassin's Creed 4 Black Flag, Tom Clancy's Splinter Cell Blacklist, Watchdogs, et deux titres non-annoncés parmi lesquels une nouvelle création. Les revenus issus des jeux pour joueurs grand public devraient représenter moins de 20% du chiffre d'affaires total. Enfin, le chiffre d'affaires online/digital est attendu en forte hausse, tiré par la distribution digitale et par le lancement de nouveaux titres Free-to-Play tels The Mighty Quest for Epic Loot, Anno Online ou Might & Magic Heroes Online.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Nouveau cycle de croissance pour l'industrie avec l'arrivée des premières consoles de nouvelle génération fin 2012.

Les points faibles de la valeur

- Difficulté à anticiper les résultats d'Ubisoft et consensus de marché très dispersé ; - Challenge du groupe : réussir à tenir ses marques et les rendre plus fortes compte tenu de l'inflation des coûts de production ; - Environnement sectoriel très concurrentiel sur le haut de gamme et pressions sur les prix sur le segment " casual " ; - En retard dans les MMO (jeux en ligne massivement multi joueurs), aux revenus récurrents grâce au système d'abonnement.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration très volatile ; - Rumeurs récurrentes sur la recomposition du capital ; - Présentation des nouveaux jeux lors des salons professionnels comme l'E3 (Electronic Entertainment Expo) à Los Angeles ; - Forte saisonnalité de l'activité : majeure partie des ventes entre septembre et janvier (avec un pic pour les fêtes de fin d'année) ; - Tendance du marché américain préfigurant de quelques mois celle du marché européen ; - A suivre la stratégie de rattrapage dans les jeux en ligne.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Jeux vidéo

L'emploi dans le secteur du jeu vidéo en France a été divisé par deux en une dizaine d'années. Aujourd'hui seules 5000 personnes travaillent au sein des quelques 250 PME françaises. La situation pourrait même s'aggraver car selon le syndicat national du jeu vidéo (SNJV), dix dépôts de bilan ont été comptabilisés depuis le début de l'année. Les autorités ont décidé d'aider le marché français en créant un groupe de travail commun pour définir les perspectives d'avenir et favoriser son développement. L'exemple canadien est instructif : en quelques années le Canada est devenu le troisième pôle de développement de jeu vidéo, derrière le Japon et les États-Unis, et devant la France. 16000 emplois directs ont été créés dans près de 350 sociétés. FTB/ACT/