(AOF) - Deuxième séance de rang à la hausse à la Bourse de Paris, malgré l'officialisation de l'entrée de la France en récession ce matin. Le CAC 40 et les indices européens ont aussi bien résisté à plusieurs statistiques économiques américaines décevantes aux Etats-Unis : l'indice de la Fed de New York et la production industrielle. Parmi les nombreuses publications du jour, Vivendi a été sanctionné après l'annonce d'une nette baisse de ses résultats trimestriels. A Paris, le CAC 40 a gagné 0,41% à 3 982,23 points. Le FTSE Eurotop 100, lui, a engrangé 0,67% à 2 545,11 points. Au chapitre des valeurs européennes, H&M a perdu 0,21% à 234 couronnes suédoises à la Bourse de Stockholm. Le groupe suédois de prêt-à-porter a fait état ce matin d'une hausse inférieure aux attentes de ses ventes en avril. La météo défavorable a pénalisé les ventes de la collection printemps. A périmètre comparable, les ventes n'ont ainsi progressé que de 1% le mois dernier, alors que le consensus tablait sur une hausse de 4,2%. Les ventes totales de H&M, incluant celles des magasins ouverts depuis moins d'un an, ont quant à elles augmenté de 11%, mais le marché prévoyait une progression de 13%. A Paris, Bouygues (+0,21% à 21,345 euros) a figuré en revanche parmi les bonnes surprises à la Bourse, en dépit de comptes tombés dans le rouge au premier trimestre. Le groupe diversifié a renouvelé ses perspectives pour l'année 2013, une information qui a semblé de nature à rassurer les investisseurs. Bouygues attend donc toujours un chiffre d'affaires de 33,45 milliards d'euros, presque stable (-0,3%) par rapport à 2012. Le groupe a en outre rappelé que l'année 2012 devrait marquer le point bas de sa rentabilité. A l'inverse, le titre de Vivendi a constitué l'une des baisses les plus importantes du SBF 120 (-1,66% à 15,72 euros). La publication hier de résultats trimestriels en forte baisse (un résultat net ajusté de 672 millions d'euros, en diminution de 18,5%, et un résultat opérationnel ajusté de 1,344 milliard d'euros, en repli de 17,2%), en grande partie à cause du recul de SFR, dont le résultat opérationnel ajusté a chuté de quelque 41,5% à 328 millions d'euros, explique ce repli. En dépit d'une conjoncture qualifiée de " très difficile ", Vivendi a confirmé les perspectives annuelles de toutes les activités du groupe. Insuffisant manifestement pour apaiser les investisseurs...
La France a débuté 2013 en récession, avec une contraction de l'économie de 0,2% au premier trimestre. Le consensus était de -0,1%. En revanche, le PIB allemand a progressé de 0,1%. Le PIB de la zone euro a diminué de 0,2% lors du premier trimestre 2013, selon les estimations rapides publiées par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne, qui annonce par ailleurs un repli de 0,1% sur les Vingt-sept Etats membres. L'indice des prix à la consommation s'est replié de 0,1% en avril après une hausse de 0,8 % en mars, a annoncé l'Insee. Sur un an, il a augmenté de 0,7 % en avril (+1% en mars 2013). L'indice des prix IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a lui aussi reculé de 0,1% en avril. Il a en revanche augmenté de 0,8% sur un an. Les économistes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un indice IPCH stable. Outre-Atlantique, l'indice manufacturier de la Fed de New York est ressorti à - 1,43 en mai, alors que le consensus Reuters s'élevait à 4. En avril, l'indice est ressorti à 3,05. La production industrielle a, elle, reculé de 0,5% en avril après une hausse de 0,3% (révisé de +0,4%) le mois précédent. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une baisse de 0,2%. Enfin, l'indice NAHB, qui mesure la confiance des constructeurs immobiliers, est ressorti en hausse à 44 en mai, en ligne avec le consensus communiqué par Briefing. En avril, il s'était établi à 41. A 17h45, l'euro cote 1,2856 dollar.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée. Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens. FTB/MAF/5