SAFT remporte un contrat avec Lockheed Martin

16/05/2013 - 10:36 - Option Finance

(AOF) - Saft a officialisé via un communiqué la signature d'un contrat avec Lockheed Martin pour la fourniture de systèmes de batteries lithium-ion e6T dans le cadre de la phase d'industrialisation et de fabrication des pré-séries du programme Joint Light Tactical Vehicle (JLTV). Celui-ci "produira une gamme de véhicules capable d'assurer de multiples fonctions de la mission et qui sera conçue pour fournir une protection, un soutien et une mobilité en réseau au personnel de l'armée ainsi qu'aux charges utiles lors d'opérations militaires", a décrypté le groupe. "Les objectifs de ce programme sont de fournir une protection et une performance supérieures à la flotte existante et de minimiser le coût d'exploitation en optimisant les synergies, l'efficacité énergétique, la fiabilité afin d'assurer une performance compétitive durant le cycle de vie complet", a ajouté Saft. Le leader mondial de la conception et de la fabrication de batteries de haute technologie pour l'industrie livrera 59 batteries au géant américain de la défense et de la sécurité en vue de pourvoir les véhicules prototypes au cours des 33 mois de la phase d'industrialisation. Dans le calendrier, celle-ci précède une sélection finale qui doit s'achever par la signature d'un contrat de production en 2015. "Lockheed Martin représente l'une des trois équipes de développement concurrentes ; si Lockheed Martin est sélectionnée, Saft pourrait fabriquer des batteries e6T pour la production du programme JLTV au cours des 8 prochaines années", a souligné le groupe, qui par la voix du directeur général de sa division Specialty Battery Group Thomas Alcide s'est dit "fier de faire partie intégrante d'un projet qui a le potentiel de servir et de protéger nos soldats, d'aider à sauver des vies, tout en fournissant une haute performance et un bon rapport qualité‐prix " conclut Thomas Alcide.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Développement dans les batteries lithium-ion de haute technologie pour les marchés du stockage d'énergie renouvelable, du transport et des réseaux de télécommunications ; - 20% du CA dans les pays émergents ; - Solide outil industriel aux Etats-Unis avec l'usine de Jacksonville ; - Marge de manoeuvre financière pour nouvel axe de développement.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité sur les activités traditionnelles (hors Li-ion) en raison d'une exposition à de nombreux secteurs industriels cycliques en Europe ; - Manque de visibilité sur la montée en puissance de l'usine de Jacksonville sur des marchés naissants; - Profil " late cyclical " (bénéficie en dernier de la reprise économique) ; déjà 2 profit warning successifs en 2012 ; - Impact des nouveaux axes stratégiques (présentés fin juillet 2012) encore difficile à chiffrer et importants investissements à prévoir ; - Très forte concurrence (asiatique) sur le marché des batteries rechargeables ; - Incertitudes sur les perspectives de l'activité " petites batteries nickel " ; - Sensibilité au secteur de la défense (19% du CA), sujet actuellement aux coupes budgétaires ; - Dépendance du marché du stockage des énergies renouvelables aux subventions publiques et interrogations sur le potentiel de croissance de ce segment.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance remis en cause après la dissolution de la JV avec Johnson Controls et plusieurs avertissements sur résultats ; - A suivre les nouveaux axes stratégiques présentés fin juillet 2012 ; - Forte sensibilité à l'annonce de contrats, notamment dans les batteries lithium-ion ; - Sensibilité au dollar et au prix du nickel ; - Flottant supérieur à 95% : dossier pouvant être spéculatif.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon la Fédération du secteur, la FIM, les industries mécaniques ont enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 2,8% en 2012, à 113,4 milliards d'euros. Après un premier semestre dynamique durant lequel l'activité a progressé à l'image de l'année précédente, les industries mécaniques françaises ont vu leurs prises de commandes fortement ralentir au second semestre à l'exception de quelques rares secteurs. Sur l'année, l'amélioration globale de l'activité a été enregistrée aussi bien en France qu'à l'export. Ceci a permis au secteur de retrouver son niveau d'activité de 2007. La progression du secteur a été de 2,8% sur le territoire et de 2,9% à l'international. La présence des acteurs français dans les pays émergents s'est renforcée. L'Union Européenne, zone la moins dynamique, demeure toutefois la première destination de la mécanique française. Seuls quelques secteurs clients ont permis de tirer la croissance et en particulier les filières aéronautique, ferroviaire, agroalimentaire et énergie. La mécanique française reste au sixième rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l'Allemagne et l'Italie. FTB/ACT/