(AOF) - Les marchés actions européens ont marqué le pas après avoir atteint des records de cinq ans la veille. A Paris, le CAC 40 a cédé 0,08% à 3 979,07 points. Aux Etats-Unis, l'heure est également aux prises de bénéfices. A l'approche de la mi-séance, le Dow Jones gagne 0,10%. En cours de séance hier, il avait inscrit un nouveau pic historique de 15 301,34 points. Ce regain de prudence a été motivé par des indicateurs économiques américains décevants, signe de la fragilité de la première économie du monde. Les marchés ont mal accueilli la hausse plus forte que prévu des inscriptions au chômage la semaine dernière. Ces dernières ont augmenté à 360.000 alors que le consensus n'en attendait que 330.000. Autre statistique défavorable, les mises en chantier de logements ont reculé de 16,5% en avril, au rythme annuel de 853.000 unités, alors que le consensus était de 973.000. Pour noircir encore le tableau, l'indice "Philly Fed", qui mesure l'activité industrielle de la région de Philadelphie est ressorti en mai à -5,2 contre 1,3 le mois dernier, alors que les économistes tablaient en moyenne sur un chiffre de 2,4. Enfin, la publication trimestrielle de Wal-Mart a renforcé les doutes des investisseurs sur la santé du consommateur américain, pilier de la croissance. Le numéro un mondial de la grande distribution a en effet fait état d'une hausse inférieure aux attentes de son bénéfice trimestriel, en raison d'une baisse des ventes aux Etats-Unis. Au chapitre des valeurs parisiennes, EDF a plongé de plus de 5%, pénalisé par la dégradation de la recommandation à Vendre de Morgan Stanley. A l'inverse, le secteur du luxe a tiré son épingle du jeu (+1,42% pour PPR, +1,81% pour LVMH) grâce aux perspectives encourageantes du suisse Richemont. FTB/MAF/