SES : résultats en repli au premier trimestre

17/05/2013 - 09:04 - Option Finance

(AOF) - SES a réalisé au premier trimestre 2013 un chiffre d'affaires en baisse de 2,1% à 440,8 millions d'euros. Le chiffre d'affaires à taux de change constants a progressé de 5,7%, en excluant l'effet de l'arrêt des transmissions analogiques en Allemagne. L'Ebitda a reculé de 4,8% à 321,2 millions. L'Ebitda à taux de change constants a progressé de 5,5%, en excluant l'effet de l'arrêt des transmissions analogiques en Allemagne. La marge d'Ebitda est ressortie à 72,9% contre 74,9% un an plus tôt. La marge d'Ebitda du segment infrastructures stable à 83,7%. Le résultat net de l'opérateur de satellites a reculé de 6,4% à 141,5 millions. Pour 2013, le groupe maintient ses indications prévisionnelles de croissance du chiffre d'affaires et de l'Ebitda, comprise entre 4% et 5% à taux de change constants. C'est surtout au second semestre 2013 que le chiffre d'affaires est appelé à évoluer, avec une ampleur et à un rythme qui seront dictés par le calendrier de lancement des satellites destinés à fournir de nouvelles capacités, ainsi que par l'état de santé de la flotte. La croissance de l'Ebitda devrait refléter une plus forte contribution des services en 2013. Retraité de l'impact lié à l'arrêt de l'analogique, le taux de croissance du chiffre d'affaires et de l'Ebitda devrait se situer, respectivement, dans une fourchette de 6,5 %-7,5 % et de 7 %-8 %. SES réitère également la projection de TMVA sur trois ans (2012-2014) de 4,5% pour le chiffre d'affaires et l'Ebitda. Ls société confirme par ailleurs la réduction des dépenses d'investissement prévues, alors que le groupe s'approche du point bas du cycle de remplacement des satellites. Les dépenses d'investissement annuelles moyennes passeront de 700 millions d'euros sur la période 2011-2013 à un maximum de 450 millions d'euros pendant la période 2014-2017. Le cash-flow disponible avant opérations de financement et versement des dividendes augmentera dès lors sensiblement à partir de 2014, sous l'effet de la croissance du chiffre d'affaires et de l'Ebitda ainsi que de la réduction des dépenses d'investissement.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Hausse continue du nombre de bouquets par satellite ; - 1/3 du CA réalisé sur des zones en forte croissance (Amérique latine, Afrique et Europe de l'Est); - Politique de distribution généreuse pour ses actionnaires.

Les points faibles de la valeur

- Plusieurs retards de lancement de satellites et perte de capacités venant peser sur les perspectives de croissance ; - Concurrence de nouveaux types de plateformes de distribution de contenus ; - Faible diversification de sa clientèle ; - Risque de retour de capacités en Allemagne et aux Etats-Unis.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité au dollar ; - Industrie consommant beaucoup de capitaux au départ puis dépenses opérationnelles limitées ; - Part d'un actionnaire au capital limitée à 20,1% en raison de la Golden Share du Grand-Duché de Luxembourg ; - A suivre l'évolution des taux d'utilisation, indicateur de la politique d'investissement dans de nouvelles capacités ; - A suivre la stratégie de développement en Asie.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

L'avènement de la 4G conduit les opérateurs à revoir leur modèle économique. Le principal atout de cette technologie est d'accroître le débit de l'Internet mobile et de faciliter le transfert des données. La 4G permet une vitesse de chargement sept fois plus rapide que la 3G. Le défi pour les opérateurs est aujourd'hui de rentabiliser les investissements consentis dans la 4G. Alors que jusqu'à présent les stratégies tarifaires étaient articulées autour de la voix et du sms, les forfaits illimités devraient devenir les nouveaux standards. Le système qui consiste à facturer l'Internet mobile au volume avec un système de recharge à payer une fois le forfait consommé pourrait être privilégié. FTB/ACT/