(AOF / Funds) - Barings reconnaît dans son allocation stratégique de mai que, sur le plan économique, les derniers résultats ont été inférieurs à ce qu'il espérait, ce même si ce décalage est davantage lié au cycle industriel qu'à des facteurs géographiques. Les chiffres de l'industrie ont déçu et l'indice PMI, souvent considéré comme un indicateur avancé, a aussi baissé dans plusieurs pays. Si cet indice devait continuer à reculer, cela deviendrait inquiétant, souligne le gérant. Même aux Etats-Unis (où il s'attend à une accélération de la croissance au second semestre), une telle situation augmenterait le risque d'une récession en double creux. "Mais nous n'en sommes pas là", tempère Barings, pour qui "les mauvais chiffres ne sont pour le moment que le reflet des ajustements des stocks". En Europe, l'Allemagne commence à ressentir d'une part les effets de la faiblesse des pays périphériques et d'autre part la concurrence accrue des exportateurs japonais, du fait de la baisse du yen au cours des six derniers mois. Cela a conduit la BCE à baisser son taux directeur afin de soutenir l'économie. Parallèlement, non seulement la croissance chinoise n'accélère toujours pas, mais elle semble toujours plafonner à son point bas de l'an dernier. Tout cela est peu encourageant, mais reste conforme aux anticipations du gérant. Ce dernier est toutefois légèrement plus optimiste pour l'économie américaine que ne l'est le consensus et il pense que la situation en Europe ne devrait pas empirer à horizon 12-18 mois. Barings a par ailleurs revu ses analyses sur le Royaume-Uni. Le budget voté en mars devrait permettre un certain rebond du marché de l'immobilier et cela semble réduire le risque de récession pour le pays à horizon 2014, estime le professionnel. Aux yeux de Barings, la faiblesse des cours de l'énergie et une plus faible inflation en Russie ont enfin réduit le risque de poussée inflationniste en Europe de l'Est. AUT/ALO