BOEING : United Airlines refait confiance au 787

21/05/2013 - 14:18 - Option Finance

(AOF) - Immobilisé mi-janvier pendant trois mois après deux incidents ayant jeté un sérieux doute sur la sécurité de ses batteries lithium-ion, le 787 et par extension Boeing entrevoient le bout du tunnel. Après Ethiopian Airlines fin avril, la direction de la compagnie américaine United Airlines a en effet annoncé la remise en service pour cette semaine de la totalité de sa flotte de Dreamliners, lesquels ont vu la conception de leur système de batteries entièrement revisitée. Cette décision fait suite à un vol entre Houston et Chicago qui s'est déroulé sans anicroche et permettra à United Airlines, deuxième compagnie aérienne la plus importante du monde, d'assurer des liaisons supplémentaires entre Houston et d'autres grands aéroports américains parmi lesquels Chicago, Denver et Newark (New York). Rappelons que les 17 Boeing 787 d'All Nippon Airlines, eux, doivent reprendre du service le 1er juin prochain. La compagnie japonaise a été la première à faire l'acquisition du long-courrier de l'avionneur américain, qui a effectué son vol initial en décembre 2009.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) a revu à la hausse ses prévisions pour le bénéficie cumulé des compagnies aériennes cette année. Il pourrait atteindre 10,6 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de 671 milliards. C'est 2,2 milliards de mieux que sa précédente prévision. Cette amélioration provient d'une demande plus forte que prévu au premier trimestre, et surtout, du retour à la croissance du fret aérien, qui pourrait augmenter de 2,7% cette année. Les perspectives de croissance du trafic passagers ont également été revues à la hausse par l'Iata, qui table sur 5,4% en 2013, contre 4,5% prévus précédemment. Les compagnies européennes sont toujours à la peine avec un modeste bénéfice cumulé prévu d'environ 800 millions d'euros. C'est peu comparé à celles d'Asie-Pacifique (4,2 milliards de dollars) et d'Amérique du Nord (3,6 milliards de dollars).

Aéronautique - Défense

Les équipementiers français pourraient sérieusement pâtir des incidents survenus avec le Boeing 787 Dreamliner. Safran, Thales et Zodiac commercialisent chacun pour plusieurs millions de dollars d'équipements par appareil. Ainsi Safran fournit, entre autres, les freins électriques et le train d'atterrissage, ainsi qu'une partie du réseau électrique. Zodiac fournit, lui, le convertisseur de puissance du système électrique ainsi que de nombreux autres équipements tels que cadres de hublot et fauteuils. Quant à Thales, c'est celui qui est le plus en mauvaise posture car certains de ses équipements semblent être impliqués dans deux des incidents survenus, notamment le feu électrique. Quant à Airbus il risque également de subir le contrecoup : la mise en service de son nouveau long-courrier, l'A350, pourrait être retardée si la procédure de certification des nouveaux avions est désormais rallongée. FTB/ACT/