JPMorgan AM annonce la fin du "supercycle" des matières premières

22/05/2013 - 16:11 - Option Finance

(AOF / Funds) - " Pourquoi, compte tenu de l'engouement actuel pour le risque, l'évolution des prix des matières premières - et des cours des actions liées aux matières premières - a-t-elle été aussi décevante ? ", s'interroge JPMorgan Asset Management dans son point de stratégie hebdomadaire. Cela tient, selon lui, à trois raisons. Premièrement, pour que les prix des matières premières puissent progresser, il faudrait un contexte de croissance mondiale forte. Les analystes du Crédit Suisse estiment que, dans le temps, la croissance mondiale doit dépasser 3,5 % par an pour que les prix des matières premières réagissent positivement. Le rythme de l'activité mondiale devrait selon le gestionnaire d'actifs s'accélérer au second semestre de l'année, mais le taux global de croissance restera médiocre du fait du maintien des mesures d'assainissement budgétaire actuelles. Deuxièmement, à l'inverse d'un certain nombre d'autres catégories d'actifs, les matières premières ne profitent pas de la quête frénétique de revenus. Ce qui est logique car elles ne génèrent pas de revenus. Le troisième facteur - et le plus important - est la détérioration de l'équilibre entre l'offre et la demande. Dans un monde où la croissance est extrêmement faible, il est beaucoup plus probable que les prix des matières premières soient fixés par les variations relatives de l'offre que par une augmentation de la demande. Il explique que la hausse des prix avant 2008 s'est traduite par des investissements dans des capacités de production supplémentaires - lesquelles commencent aujourd'hui à être mises en service. Selon le gérant, il se peut que les prix profitent d'un soutien lorsqu'ils s'approcheront de leurs coûts de production planchers. Mais, poursuit-il, les producteurs ne réagissent à ces signaux que relativement lentement, lorsqu'ils sont convaincus que les baisses de prix ne sont plus ponctuelles mais risquent de durer. " Dans le monde des matières premières, chaque flambée des prix porte en elle sa propre fin et il nous semble que ce supercycle là est maintenant terminé ", conclut JPMorgan AM. AUT/ALO