SOCIETE GENERALE : révocation du directeur général de Rosbank

22/05/2013 - 16:48 - Option Finance

(AOF) - Société Générale a annoncé que le Conseil d'administration de Rosbank a entamé la procédure de révocation de Vladimir Golubkov en tant que directeur général de sa filiale russe. Ce dernier a été inculpé la semaine dernière pour corruption. Rosbank opère désormais sous la direction d'un Directeur général par intérim, Igor Antonov, placé sous la supervision de Didier Hauguel, Président du Conseil d'administration de Rosbank et Responsable Russie du groupe Société Générale. La banque française a ajouté qu'elle coopérait avec les autorités russes pour clarifier la situation liée aux procédures judiciaires en cours à l'encontre des deux responsables de Rosbank. Elle a aussi indiqué qu'un cabinet d'audit indépendant, Deloitte, a été mandaté pour mener des revues complémentaires et les enquêtes nécessaires. Enfin, Société Générale a réaffirmé son engagement fort en Russie, qui constitue une région avec un fort potentiel de développement.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Banque universelle opérant dans la banque de détail, en France (numéro 3) et en Europe de l'est essentiellement, ainsi que dans la banque de financement ; - Recentrage sur la banque de détail et sur la banque de financement et d'investissement ; - Positions de leader sur des segments en croissance comme les dérivés actions, les produits structurés et la gestion passive ; - Amélioration des performances dans la banque d'investissement grâce au contrôle des coûts et à la division " fixed income " ; - Faible exposition à la dette souveraine des pays européens en difficulté.

Les points faibles de la valeur

- Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général ; - Effort d'adaptation, en termes de réduction de la taille des bilans et de moindre dépendance aux marchés de capitaux (deleveraging), très brutal pour les banques ; - Déception en Roumanie due à la hausse du coût du risque ; - Impact négatif des provisions sur les fonds de retraite ; - Image du groupe ternie par " l'affaire Kerviel " et les pertes divulguées en gestion d'actifs ;

Comment suivre la valeur

- Titre influencé, dans un contexte économique et financier " normal ", par : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires, (ii) l'état des bourses mondiales qui influe sur les activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages dont dépendent les performances de la banque de détail ; - Volatilité en liaison avec le risque souverain et les décisions des Banques centrales, la Fed américaine et la BCE européenne ; - Vers un encadrement législatif des activités dites spéculatives, très faibles (de l'ordre de 1 %) dans le produit net bancaire du groupe, ce qui entraînera probablement une filialisation de ces dernières ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France dont les revenus sont stagnants ; - Poursuite du "Plan Ambition SG 2015", qui vise à simplifier l'organisation autour des métiers coeur et à renforcer les synergies de revenus et de coûts ; - Valeur considérée comme " en retournement " par les analystes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Moody's a maintenu la perspective négative des banques françaises compte tenu de leur trop grande dépendance vis-à-vis des marchés pour se refinancer. En considérant les charges non récurrentes, qui ont pénalisé leurs résultats l'an passé, l'agence de notation indique que la rentabilité nette de ces établissements devrait progresser cette année. Toutefois l'environnement restera très difficile, notamment en Europe. Malgré les efforts entrepris pour accroître leurs dépôts et réduire la taille de leur bilan, les banques françaises sont structurellement dépendantes des marchés. Moody's souligne également le risque pesant sur la qualité des actifs, l'exposition à l'Espagne et l'Italie représentant près de 5% du total de leurs actifs. FTB/ACT/