RENAULT : 841 000 voitures Nissan rappelées

23/05/2013 - 10:55 - Option Finance

(AOF) - Coup dur pour le constructeur nippon, détenu à 43,9% par la marque au losange, contraint de rappeler quelque 841 000 voitures en raison de problèmes de direction. Parmi les véhicules concernés figurent des modèles Micra, a précisé Nissan qui, pour rappel, devrait selon les estimations de Renault contribuer à hauteur de 433 millions d'euros au résultat net semestriel du numéro deux français du secteur automobile. A noter que ce dernier a par ailleurs signé un nouvel accord-cadre courant sur une durée de 4 ans avec le CNRS (Centre national de recherche scientifique). Ledit accord étant les domaines de recherches respectifs des deux signataires, qui collaborent depuis plusieurs décennies et oeuvreront désormais ensemble sur la recherche dans les domaines des neurosciences, de la réalité virtuelle, de l'ergonomie, des nouveaux matériaux ou encore de la catalyse.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Cinquième constructeur automobile mondial menant une stratégie de mondialisation après les acquisitions du japonais Nissan, du roumain Dacia et du coréen Samsung Motors ; - Croissance fondée sur l'offre de véhicules à bas coûts (gamme Entry via Dacia) ; - Momentum " produits " à nouveau favorable avec plusieurs lancements : Clio IV fin 2012, renouvellement de toute la gamme Entry à partir de fin 2012, renouvellement des segments C et D à partir de 2013 ; - Positionnement industriel en Asie, avec un doublement des capacités de production en Corée du sud ; - Plan produit dynamique et adapté à la demande locale dans les pays émergents ; - Entrée en Russie avec la montée programmée au capital d'Avtovaz qui contrôle 40 % d'un marché local dynamique ; - Distribution directe aux actionnaires, à partir de 2014, des dividendes issus de ses diverses participations.

Les points faibles de la valeur

- Forte exposition (65 % des ventes et 8 % de parts de marché) à l'Europe où les ventes d'automobile s'effondrent ; - Gamme de produits sous pression et vieillissante en Europe ; - Pertes en Corée ; - Manque d'optimisation de l'alliance avec Nissan et décote implicite appliquée aux 43% détenus dans Nissan ; - Image brouillée par le succès de la gamme Entry, avec un risque de cannibalisation de Renault par Dacia dans les pays matures ; - Interrogations sur l'avenir de la position dans le capital de Volvo (20 %); - Image de la direction ternie par le faux scandale d'espionnage industriel en 2011 et le manque de transparence sur la rémunération du président ; - Présence de l'Etat français au capital (15%) pouvant entraver les décisions stratégiques.

Comment suivre la valeur

- Image de constructeur " mass market " européen ; - Valeur très cyclique fortement dépendante du marché européen ; - Avancée des extensions de capacités de production de la gamme Entry au Brésil, en Inde, au Maroc et en Russie ; - Incertitudes sur le succès de la stratégie dans la voiture " tout électrique " qui sera, à terme, le catalyseur de la reprise des ventes en Europe ; - Catalyseur boursier : bon déroulement du plan " Drive the change ", mis en oeuvre initialement par Patrice Pélata, démissionné depuis ; - Catalyseurs à long terme : offre de voitures électriques en Europe, élargissement de l'alliance Nissan-Renault.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

Les experts estiment que le marché français devrait reculer de 9% à 10% en 2013, certains d'entre eux ayant abaissé leurs prévisions de marché. Un ralentissement de la baisse du marché était attendu en mars mais elle ne s'est pas produite. Sur le premier trimestre les ventes de voitures neuves ont dégringolé de 15% en France. La chute du marché pourrait être moins marquée sur la fin de l'année grâce à une base de comparaison plus favorable. En effet, les ventes de voitures ont été faibles sur le deuxième semestre 2012. Le succès des véhicules en cours de lancement pourrait même susciter un léger rebond du marché. FTB/ACT/