La hausse de l'immobilier en Asie devrait susciter à terme des réactions des banques centrales, selon EdRAM

28/05/2013 - 11:43 - Option Finance

(AOF / Funds) - La mutation des pays asiatiques vers un modèle dans lequel les facteurs internes jouent un rôle prédominant est en cours, mais elle prendra du temps, estime Philippe Uzan, directeur des gestions chez Edmond de Rothschild Asset Management. La tendance des échanges sera encore déterminante pour leur croissance à moyen terme. Malgré sa baisse de 0,7 % au mois de février (après +1,5% en janvier et +1,7% sur un an, selon le CPB néerlandais), le commerce international montre que la dynamique globale de l'activité continue à apporter une contribution positive, relève le gérant. Certains risques demeurent, tempère néanmoins l'expert. Outre les aspects géopolitiques (Corée du Nord, querelle entre Chine et Japon en mer de Chine du Sud), l'inquiétude des banques centrales peut revenir, et avec elle une politique plus prudente. Outre la décélération observée sur les prix au cours des derniers mois, qui a sans doute atteint son terme, ce n'est pas la seule préoccupation. Le recours au crédit bancaire s'est en effet beaucoup développé et les émissions de dettes privées (y compris à haut rendement) se sont multipliées cette année. Selon Philippe Uzan, cette situation pourrait être jugée comme une source d'instabilité future, surtout si elle encourage la constitution de bulles immobilières. Les excès dans ce secteur à Hong Kong et à Singapour ont déjà provoqué une réaction des autorités. La hausse des prix immobiliers est aujourd'hui générale en Asie et elle ne peut à terme que susciter des réactions de la part de banques centrales généralement soucieuses de défendre une approche orthodoxe, affirme l'expert. AUT/MAF