AEROPORTS DE PARIS remporte le contrat de rénovation des pistes de l'aéroport international de Taïwan Taoyuan

29/05/2013 - 09:04 - Option Finance

(AOF) - ADPI (Aéroports de Paris Ingénierie), filiale à 100 % du Groupe Aéroports de Paris, a remporté en partenariat avec le bureau d'étude taïwanais Sinotech un contrat portant sur les études de rénovation des pistes de l'aéroport international Taïwan Taoyuan, principal aéroport de l'île de Taïwan, situé près de Taipei. Le coût total de cette rénovation, qui devrait s'achever en 2015, est estimé autour de 6 milliards de dollars taïwanais (150 millions d'euros). Hub des compagnies taïwanaises China Airlines et EVA Air, l'aéroport est la seizième plate-forme mondiale avec 27 millions de passagers accueillis en 2012 et connaît une progression constante de son trafic depuis plusieurs années. ADPI va réaliser les études et la conception détaillée des chantiers de rénovation des deux pistes existantes ainsi que celles des voies de circulations associées. Ses équipes travailleront également à la création d'une voie de sortie rapide additionnelle, d'aires de stationnements supplémentaires. Elles oeuvreront en outre à une extension de 100 mètres à l'Ouest et de 350 mètres à l'Est de la piste sud (laquelle atteindrait 3 800 mètres). Une fois agrandie et rénovée, cette piste pourra accueillir des avions gros-porteurs tel que l'Airbus A380. " Ce succès atteste du savoir-faire d'ADPI en matière d'études et d'ingénierie aéroportuaire. Il marque une nouvelle étape dans notre développement en Asie, après avoir remporté l'appel d'offre sur l'extension de l'aéroport de Chongqing et celui du nouveau terminal de l'aéroport Haikou Meilan, en République Populaire de Chine ", a commenté Guillaume Sauvé, Président-directeur général d'ADPI.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Deuxième groupe aéroportuaire européen après British Airports Authority, premier européen pour le fret et le courrier et propriétaire et opérateur de Paris-Charles-de Gaulle, Paris-Orly and Paris-Le Bourget ; - Modèle économique résilient basé sur la première destination touristique mondiale, la France, et le hub aérien (plate-forme de correspondances) le plus puissant d'Europe ; - Bonne diversification des activités avec les commerces et l'immobilier comme axes de développement importants ; - Après la modernisation de Roissy, lancement des investissements à Paris-Orly, avec le Terminal sud en janvier 2013 ; - Partenariats importants avec Air France-KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex, Schiphol Group (Aéroport d'Amsterdam) et La Poste pour le fret ; - Très forte redistribution des résultats sous forme de dividendes.

Les points faibles de la valeur

- Forte dépendance du trafic aérien, lui-même lié à la conjoncture économique (actuellement défavorable), aux grèves, aux intempéries ou phénomènes naturels ; - Environnement réglementaire jugé de plus en plus contraignant par les analystes ; - Incertitudes sur l'indemnisation qui serait versée à ADP, actionnaire à 38 % du premier opérateur turc TAV, en cas de construction d'un troisième aéroport à Istanbul ; - Possibilité de contentieux avec les compagnies aériennes.

Comment suivre la valeur

- Très forte corrélation au PIB français et à la santé financière des compagnies aériennes ; - Evolution du cadre réglementaire, avec notamment le projet " d'association des collectivités locales à la gouvernance des aéroports d'intérêt national " ; - Renégociation annuelle des tarifs avec l'Etat ; - Valeur de rendement jouissant d'un statut défensif dans le secteur cyclique des transports; - Possible évolution de l'actionnariat à terme, l'Etat détenant directement 52,1 % du capital, et le Fonds stratégique d'investissement 8 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) a revu à la hausse ses prévisions pour le bénéficie cumulé des compagnies aériennes cette année. Il pourrait atteindre 10,6 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de 671 milliards. C'est 2,2 milliards de mieux que sa précédente prévision. Cette amélioration provient d'une demande plus forte que prévu au premier trimestre, et surtout, du retour à la croissance du fret aérien, qui pourrait augmenter de 2,7% cette année. Les perspectives de croissance du trafic passagers ont également été revues à la hausse par l'Iata, qui table sur 5,4% en 2013, contre 4,5% prévus précédemment. Les compagnies européennes sont toujours à la peine avec un modeste bénéfice cumulé prévu d'environ 800 millions d'euros. C'est peu comparé à celles d'Asie-Pacifique (4,2 milliards de dollars) et d'Amérique du Nord (3,6 milliards de dollars). FTB/ACT/