DASSAULT AVIATION : la conquête du Brésil compromise ?

05/06/2013 - 09:05 - Option Finance

(AOF) - Entre les deux, leur coeur balancerait plutôt du côté du F/A-18 Hornet, avion multirôle américain conçu par feu l'avionneur McDonnell Douglas, mis en service au début des années 1980 et qui était l'an passé rien de moins que le deuxième appareil de combat le plus utilisé au monde. Les autorités brésiliennes le préfèrerait au Rafale. Un coup dur pour Dassault Aviation qui, si l'information rapportée par Reuters sur la base de trois sources anonymes venait à se confirmer, aurait matière à en vouloir à Joe Biden, lobbyiste de luxe et accessoirement vice-président américain. L'enjeu est énorme puisque l'accord que doit signer Brasilia porte sur la livraison de quelque 36 avions de chasse moyennant la coquette somme de 4 milliards de dollars. Ce ne sera de surcroît qu'un début, des commandes supplémentaires étant d'ores et déjà envisagées. Le groupe français n'a cependant pas encore perdu la partie, à tout le moins officiellement, la présidente Dilma Rousseff n'ayant pas encore tranché définitivement. Il reste que ses dernières déclarations ont suggéré une nette préférence pour le F/A-18 Hornet, "pilier" de l'US Navy qui pourrait néanmoins pâtir d'un veto du Congrès américaine pour des raisons ayant trait à la sécurité nationale. Car si Brasilia et Washington entretiennent de bonnes relations, l'attitude du Brésil à l'endroit de l'Iran, du Venezuela ou d'autres pays indispose certains parlementaires américains. Peut-être la brèche dans laquelle Dassault Aviation peut encore s'engouffrer...

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Les équipementiers français pourraient sérieusement pâtir des incidents survenus avec le Boeing 787 Dreamliner. Safran, Thales et Zodiac commercialisent chacun pour plusieurs millions de dollars d'équipements par appareil. Ainsi Safran fournit, entre autres, les freins électriques et le train d'atterrissage, ainsi qu'une partie du réseau électrique. Zodiac fournit, lui, le convertisseur de puissance du système électrique ainsi que de nombreux autres équipements tels que cadres de hublot et fauteuils. Quant à Thales, c'est celui qui est le plus en mauvaise posture car certains de ses équipements semblent être impliqués dans deux des incidents survenus, notamment le feu électrique. Quant à Airbus il risque également de subir le contrecoup : la mise en service de son nouveau long-courrier, l'A350, pourrait être retardée si la procédure de certification des nouveaux avions est désormais rallongée. FTB/ACT/