(AOF / Funds) - Aux Etats-Unis, la lente ré-accélération de la croissance dans les régions émergentes devrait tout de même soutenir l'activité, estime Dexia AM. D'autant que depuis le début des années 2000, l'industrie manufacturière américaine a fait mieux que ses principales concurrentes. Cette dernière a en effet bénéficié de l'affaiblissement du dollar. Selon Anton Brender, directeur des études économiques, "l'avantage tiré d'un prix du gaz naturel bas, ne doit, pour l'instant, pas être surestimé, même dans les secteurs intensifs en énergie". "Mais dans les années à venir, le pétrole et le gaz de schiste vont assouplir la contrainte énergétique des Etats-Unis". Du côté des ménages, même si les conditions de crédit restent restrictives pour les moins aisés d'entre eux, le crédit hypothécaire repart lentement et l'investissement résidentiel devrait continuer de croître à un rythme soutenu, jouant à nouveau son rôle habituel de moteur de la croissance. La hausse de la richesse des ménages, portée par le rebond des prix de l'immobilier et des marchés boursiers devrait leur permettre de maintenir leur taux d'épargne à son niveau actuel. La consommation progresserait ainsi au rythme de leurs revenus salariaux. "Le rythme actuel du redressement observé sur le marché du travail est de ce point de vue rassurant" ajoute Anton Brender. "L'économie américaine se rapproche d'une croissance auto-entretenue et semble maintenant capable de résister à la restriction budgétaire en cours." Malheureusement, le débat budgétaire est loin d'être terminé : la question du relèvement du plafond de la dette est seulement reportée de quelques mois et aucun compromis n'a pour l'instant été trouvé pour réduire les déséquilibres de long terme liés aux programmes Medicare et Medicaid. En attendant, une chose est sûre : même si l'activité devrait accélérer de 2 % en moyenne en 2013 vers 2,5 % en 2014, la politique monétaire restera accommodante, estime Dexia AM. AUT/MAF