SUEZ ENVIRONNEMENT remporte un contrat de dix ans en République Tchèque

06/06/2013 - 18:15 - Option Finance

(AOF) - Suez Environnement poursuit son implantation en République Tchèque à travers la signature d'un contrat avec la ville de Benesov. Courant sur une durée de dix ans et d'un montant de 28 millions d'euros, il a fait suite au lancement d'un appel d'offres international et " répond à un double besoin de la collectivité de Benesov ", a précisé le groupe dans son communiqué. Celle-ci aspirait à la fois à " accompagner la reconstruction et l'extension de la principale usine de traitement des eaux usées de la ville, tout en assurant la continuité et la qualité des services pendant la phase de travaux ", et à " aligner la qualité des eaux usées et des rejets sur les nouvelles normes européennes ". " Des critères de performance intégrés au contrat seront mesurés et évalués chaque année, puis soumis à la collectivité dans le cadre d'une revue annuelle de performance ", a également indiqué Suez Environnement. Ceux-ci porteront notamment sur la qualité de l'eau et des rejets et sur la qualité de la relation client.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro deux mondial des services à l'environnement ; - 3 grands moteurs de croissance : l'urbanisation, la gestion de la rareté des ressources, le renforcement des réglementations ; - Métiers (et contrats) de long terme assurant une bonne visibilité ; - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Stricte discipline financière, notée A3 par Moody's ; - Croissance du chiffre d'affaires tirée par l'international, Chine et Australie essentiellement.

Les points faibles de la valeur

- Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe et sur les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon en mars 2011 ; - Sensibilité de l'activité de traitement des déchets à la situation économique, ce qui remet en cause le statut " défensif " de la valeur ; - Contexte économique peu porteur à court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Nécessité de conquérir la clientèle industrielle pour compenser la reprise de la gestion de l'eau par les collectivités locales.

Comment suivre la valeur

- Activités fortement consommatrices de capitaux : secteur présentant traditionnellement un niveau d'endettement élevé et donc une sensibilité aux taux d'intérêt ; - Environnement réglementaire incertain dans l'Union européenne où les collectivités publiques font pression sur les prix et encadrent de plus en plus strictement le traitement de l'eau et des déchets ; - Obtention ou non, d'ici l'automne, du contrat de valorisation des déchets de l'ouest de Londres ; - Décote par rapport à Veolia, souvent jugée injustifiée par les analystes, mais surcote par rapport à ses homologues britanniques ; - Valeur non opéable, GDF-Suez détenant 35,4 % du capital et le belge GBL 7,2 %. Ce dernier pourrait vendre tout ou partie de sa position après l'issue, le 22 juillet 2013, du pacte d'actionnaires qui le lie à GDF-Suez.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/