BNP Paribas IP surpondère désormais les actions

07/06/2013 - 18:28 - Option Finance

(AOF / Funds) - Selon BNP Paribas Investment Partners, les valorisations plaident en faveur des actions européennes face au crédit, dont les valorisations ont gonflé à la suite de la contraction continue des spreads. Même en tenant compte de la croissance économique plus faible et de la faible progression des bénéfices, l'Europe reste la région développée la plus attrayante sur la base du PER corrigé du cycle. Les actions européennes lui semblent receler un potentiel de hausse plus important dans un scénario macroéconomique favorable, tandis qu'il perçoit davantage de risques sur le crédit dans un scénario de correction. Le gestionnaire d'actifs pense que le positionnement des investisseurs constitue un soutien. Le crédit (européen) a été une classe d'actifs prisée au cours des dernières années, alors que les actions européennes ont été délaissées. Par ailleurs, la traditionnelle faiblesse estivale de la liquidité pourrait peser davantage sur le crédit. D'un point de vue technique, le stratège surpondère désormais les actions. Pour autant, il continue d'identifier des facteurs négatifs comme la faible croissance économique et la progression au mieux modeste des bénéfices, mais il ne parierait pas contre la puissance de la politique monétaire très stimulante, alors que les dernières statistiques relatives à la croissance et à l'inflation ne signalent pas de pressions haussières durables sur les taux obligataires.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

PER (Price Earning Ratio) : Rapport entre le cours boursier d'une société et son bénéfice net par action. Comme il tient compte de la valorisation boursière, c'est un indicateur de la croissance future des bénéfices, du risque associé à ces prévisions et du niveau des taux d'intérêt. C'est donc un indicateur qui est très lié à la structure financière de l'entreprise étudiée, il n'est donc pas adapté à l'étude de certaines sociétés et certains secteurs. Spread de crédit  : Le "spread" de crédit désigne la prime de risque, où l'écart entre les rendements des obligations d'entreprises et les emprunts d'États de mêmes caractéristiques. Historiquement, le "spread" augmente lors d'un ralentissement économique et se réduit en période de croissance. Néanmoins, il se peut que la perception du risque de défaut soit exagérée et que le "spread" intègre des prévisions de défaillances d'entreprises excessivement pessimistes. AUT/ALO