(AOF) - Les marchés européens ont marqué une pause après leur forte hausse de vendredi. Sur le plan économique, les bonnes et mauvaises nouvelles se sont compensées. Publiées ce matin, les exportations et la production industrielle en mai ont déçu. A contrario, les investisseurs ont été agréablement surpris par la décision de Standard & Poor's de relever la perspective de la note à long terme " AA+ " des Etats-Unis de "négative" à "stable". L'indice CAC 40 a clôturé en repli de 0,21% à 3 864,36 points tandis que le FTSE Eurotop a cédé 0,11% à 2 434,99 points. Sur le front des valeurs européennes, Astrazeneca a progressé de 0,20% à 3 308 pence à Londres. Le groupe pharmaceutique britannique a annoncé le rachat de la société américaine Pearl Therapeutics, spécialisée dans le développement de traitements contre les maladies respiratoires, pour un montant pouvant aller jusqu'à 1,15 milliard de dollars. Il s'agit de la deuxième acquisition réalisée par Astrazeneca en moins d'un mois. Fin mai, le groupe avait en effet racheté l'entreprise américaine Omthera, spécialisée dans le traitement d'une maladie cardio-vasculaire, pour un montant maximum de 443 millions de dollars. En hausse de 1,86% à 164,65 euros, Kering (ex-PPR) a signé l'une des plus fortes progressions du CAC 40. Les investisseurs sont rassurés par les perspectives présentées jeudi et vendredi dernier par le top management de Gucci lors d'un voyage à Florence. Ce matin, Barclays a confirmé sa recommandation Surpondérer et son objectif de cours de 209 euros sur Kering. Le broker rappelle que son scénario d'investissement est basé sur la stratégie de croissance des petites marques du géant du luxe (25% du résultat opérationnel). Gucci reste néanmoins une marque cruciale pour la société de François-Henri Pinault. Dans le cadre de son projet de réorganisation en France, Michelin (stable à 68,40 euros) a confirmé ce matin l'arrêt d'ici au premier semestre 2015 de l'activité poids lourds de son site de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), qui emploie 930 salariés. Sur ces 930 salariés, environ 200 continueraient à travailler sur place dans le nouveau site spécialisé dans les activités de "semi-finis" (fabrication de tissus métalliques et de membranes en caoutchouc). Parmi les 730 autres, 250 pourraient bénéficier d'un "aménagement de fin de carrières", tandis que les 480 salariés restants se verraient proposer deux postes correspondants à leurs compétences sur un autre site de Michelin en France.
La Banque de France a confirmé sa prévision d'une progression de 0,1% du PIB au deuxième trimestre 2013, selon une deuxième estimation. L'institution financière a également annoncé que l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie est resté stable à 94 en mai par rapport à avril. Il a en revanche reculé d'un point à 88 dans les services. La production industrielle française a rebondi de 2,2% en avril après avoir reculé de 0,6% en mars. Le consensus Reuters était de seulement +0,3%. La production manufacturière, c'est-à-dire hors énergie, mais en incluant l'agroalimentaire, a progressé de 2,6% en avril après avoir baissé de 0,7% en mars. Au cours des trois derniers mois, la production est en hausse dans l'industrie manufacturière (+0,8 %) ainsi que dans l'ensemble de l'industrie (+0,9 %). L'indice Sentix du sentiment des investisseurs dans la zone euro est ressorti à -11,6 en juin contre -15,6 en mai. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne -10. A la clôture, l'euro est en légère hausse face au dollar à 1,3232.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. FTB/MAF/5