Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 repasse sous les 3800 points

12/06/2013 - 18:11 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont enregistré leur troisième séance de baisse consécutive après avoir tenté de rebondir ce matin. Aucune statistique économique publiée aujourd'hui n'était suffisamment importante pour peser dans le débat à propos d'une possible inflexion de la politique monétaire de la Fed. Un tel scénario est à l'origine du repli des indices ces dernières semaines. A Paris, Technicolor a échappé à la baisse après avoir annoncé sa décision de refinancer sa dette senior. L'indice CAC 40 a cédé 0,44% à 3 793,30 points tandis que le Footsie Eurotop 100 a perdu 0,31% à 2 400,28 points. Sur le plan des valeurs européennes, Vodafone a perdu 5,73% à 181 pence à Londres. Dans un communiqué, l'opérateur britannique de téléphonie mobile a confirmé les rumeurs d'OPA sur Kabel Deutschland Holding AG ("KD"). Il a en effet reconnu avoir contacté le câblo-opérateur allemand la semaine dernière en vue d'un rachat, comme l'avait laissé entendre Bloomberg dans les heures précédentes. A Paris, la décision de Technicolor de refinancer sa dette senior a été bien accueillie en Bourse où l'action a gagné 3,48% à 3,27 euros. Au 31 mai, cette dette, composée d'obligations et d'emprunts bancaires, s'élevait à 1,186 milliard d'euros au taux d'intérêt nominal moyen de 8,20%. Le spécialiste des technologies de l'image sollicitera l'accord de ses créanciers pour cette opération et la modification de certains termes de cette dette. Pour lancer ce refinancement, Technicolor devra obtenir le feu vert de plus des deux tiers des créanciers bancaires et de 50,1 % des créanciers obligataires. L'action EADS a progressé, elle, 4,95% à 42,995 euros. Les investisseurs saluent logiquement l'annonce par le groupe d'aérospatiale et de défense européen du premier vol de l'A350 après-demain matin au-dessus de l'aéroport de Toulouse-Blagnac (Haute-Garonne), sous réserve de conditions météorologiques favorables. De fait, il est désormais très envisageable que le long-courrier effectue un vol de démonstration lors du Salon du Bourget, dont le coup d'envoi sera donné lundi prochain. L'avionneur européen et Air France-KLM devraient par ailleurs officialiser dans les jours qui viennent une commande ferme de 25 exemplaires (35 options) d'une valeur totale de 7,2 milliards de dollars au prix catalogue (17,2 milliards options comprises).

Les chiffres macroéconomiques

L'indice des prix à la consommation (IPC) est en hausse de 0,1 % en mai après une baisse de 0,1 % en avril, a annoncé l'Insee. Cette hausse s'explique principalement par un raffermissement des prix des services de transport et de communication. Sur un an, il a augmenté de 0,8 % en mai (+0,7 % en avril). L'indice des prix IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a également progressé de 0,1% en mai. Le consensus Reuters était de +0,2%. Cet indice a augmenté de 0,9% sur un an. La production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté de 0,4% dans la zone euro et de 0,3% dans l'Union européenne en avril 2013 par rapport à mars 2013, selon les estimations publiées par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient un recul de 0,2%. A la clôture, l'euro est en légère hausse face au dollar à 1,33315.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5