FRANCE TELECOM-ORANGE : Stéphane Richard confirmé à son poste

17/06/2013 - 17:55 - Option Finance

(AOF) - Comme attendu depuis les déclarations de François Hollande hier soir durant l'émission Capital, le conseil d'administration de France Télécom a renouvelé sa confiance au PDG de l'opérateur de télécommunications Stéphane Richard. En poste depuis février 2011, ce dernier a été mis en examen la semaine dernière pour " escroquerie en bande organisée " dans le cadre de l'arbitrage du litige entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais. Stéphane Richard était directeur de cabinet de Christine Lagarde, alors ministre de l'Economie, au moment des faits, qui remontent à 2008. Les administrateurs de France Télécom-Orange, détenu par l'Etat à hauteur de 27%, ont indiqué dans un communiqué que la mise en examen n'est selon eux pas de nature à empêcher Stéphane Richard d'exercer ses responsabilités.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Troisième opérateur mobile sous la marque Orange et premier fournisseur d'accès Internet ADSL en Europe ; - L'un des leaders mondiaux des services de télécommunications aux entreprises multinationales, sous la marque Orange Business Services ; - Relais de croissance avec le développement rapide dans les pays émergents et le succès des smartphones (gros consommateurs d'Internet mobile) ; - Capacité à diminuer les coûts confirmée début 2013, avec une forte avance prise sur le plan annuel, de 600 millions d'euros ; - Redéploiement géographique dans les pays émergents permettant de compenser un marché ultra concurrentiel en Europe.

Les points faibles de la valeur

- Cadre réglementaire défavorable, marqué par une pression accrue des instances régulatrices, voire politiques ; - Intervention de l'Etat dans la stratégie du groupe, par exemple en bloquant la vente de DailyMotion ; - L'un des opérateurs historiques européens le plus " challengé " sur son marché domestique ; - Surenchère commerciale et accélération de la déflation tarifaire dans la téléphonie mobile en France avec l'arrivée de Free Mobile sur le subventionné en 2013 ainsi que l'agressivité de SFR, qui provoquent une forte perte des abonnés sur la marque mère ; - Sorties de trésorerie significatives pour financer les licences 4G ; - Branche de services aux entreprises en difficulté : limitation des dépenses informatiques et de télécommunication dans un contexte économique incertain ; - Environnement très concurrentiel dans le mobile pour la filiale polonaise TPSA dont la rentabilité devrait baisser en 2013.

Comment suivre la valeur

- Valorisation affectée par le statut " politique " du groupe dont le capital est détenu, directement et indirectement par l'Etat, à hauteur de 27 % ; - Avancée du plan d'économies des coûts lancé début 2013, fondé sur un recul de 20 % de la distribution indirecte, sur l'externalisation de la hotline et sur la différenciation des services selon l'abonnement ; - Réalisation des objectifs du plan " Conquêtes 2015 " : 300 millions de clients d'ici à 2015, doublement du chiffre d'affaires issu des pays émergents avec un objectif de 5 à 7 milliards d'euros d'acquisitions d'ici 3 ans ; - Rationalisation du portefeuille d'actifs avec des désengagements en Europe, notamment au Portugal avec le retrait partiel du capital de l'opérateur portugais Sonaecom ; - Rumeurs de placement d'une partie de la joint-venture EE au Royaume-Uni qui renforcerait la trésorerie du groupe et faciliterait son programme d'acquisitions ; - Amélioration de la situation financière avec un objectif fin 2014 d'un rapport de 2 entre la dette nette et l'excédent brut d'exploitation ; - Valeur de rendement dans un secteur boursier considéré comme structurellement déflationniste par les analystes ; - Forte présence de l'Etat dans le capital (13,45 % directement et 13,5 % par le FSI).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Opérateurs télécoms

L'avènement de la 4G conduit les opérateurs à revoir leur modèle économique. Le principal atout de cette technologie est d'accroître le débit de l'Internet mobile et de faciliter le transfert des données. La 4G permet une vitesse de chargement sept fois plus rapide que la 3G. Le défi pour les opérateurs est aujourd'hui de rentabiliser les investissements consentis dans la 4G. Alors que jusqu'à présent les stratégies tarifaires étaient articulées autour de la voix et du sms, les forfaits illimités devraient devenir les nouveaux standards. Le système qui consiste à facturer l'Internet mobile au volume avec un système de recharge à payer une fois le forfait consommé pourrait être privilégié. FTB/ACT/