ARKEMA augmente ses capacités mondiales de bis-peroxyde

19/06/2013 - 09:54 - Option Finance

(AOF) - Arkema a révélé via un communiqué un dégoulottage de 15% de ses capacités de bis-peroxyde sur ses deux sites de Spinetta (Italie) et Franklin (Virginie, Etats-Unis). Celui-ci permettra de " répondre dès à présent à la forte demande de l'industrie du caoutchouc synthétique pour les agents de réticulation, notamment en Asie, et d'accompagner les récents développements ", s'est félicité le chimiste français. D'ores et déjà effectif, ce dégoulottage constitue la première étape d'un programme à plusieurs volets destiné à accroître de 30% la capacité globale de bis-peroxyde d'ici fin 2014. " Avec ses deux marques Luperox et Vulcup, Arkema est le premier producteur mondial de bis-peroxyde (Bis-Isopropylbenzène-Peroxyde), un peroxyde organique couramment utilisé pour la réticulation du caoutchouc dans diverses applications telles que les fils et les câbles électriques, l'automobile et les chaussures ", décrypte le groupe. Selon lui, le marché du bis-peroxyde devrait connaître une croissance d'environ 6% par an dans les 3 principales régions d'Asie, d'Amérique et d'Europe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Ancienne filiale de Total, numéro un de la chimie en France, organisé en trois pôles, les matériaux haute performance, la chimie de spécialité et les peintures, avec des positions de leader mondial sur 90 % de son portefeuille d'activités ; - Réduction du biais cyclique grâce au recentrage sur la chimie de spécialités et sur des marchés de niche ; - Très faible taux d'endettement net, rare dans le secteur ; - Rééquilibrage géographique de la croissance vers l'Amérique du nord (34 % des ventes) et l'Asie (21 %), pour réduire la part de l'Europe (40 %) ; - Très bon historique des dirigeants en matière d'acquisitions, d'un montant de 1,6 milliard d'euros depuis l'introduction en Bourse en 2006.

Les points faibles de la valeur

- Reprise de l'activité menacée par le manque de visibilité sur la croissance économique mondiale ; - Présence encore faible dans les pays émergents par rapport aux concurrents ; - Image ternie par les difficultés de son ancien pôle vinylique Kem One qui pourraient peser sur ses comptes 2013 ; - Valeur à son plus haut historique et manque de catalyseurs boursiers à court terme ; - Objectifs de croissance à horizon 2016 jugés peu ambitieux.

Comment suivre la valeur

- Valeur encore cyclique malgré le recentrage sur la chimie de spécialités ; - Poursuite de la croissance en Asie et réalisation de l'objectif de 30 % des ventes en 2016 dans les émergents ; - Sortie de produits innovants, notamment dans les énergies renouvelables, la purification de l'eau, l'allègement des matériaux et la chimie végétale ; - Forte sensible à la parité euro/dollar ; - Caractère spéculatif (Total ne détient plus que 4,2 % des actions, derrière GBL avec 5 %), limité par la rareté des acquéreurs potentiels.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Produits de base - Chimie

Selon l'Union des Industries Chimiques (UIC), l'activité de la chimie française a résisté en 2012 grâce aux exportations. Elle a ainsi progressé de 2,5% à 88,9 milliards d'euros. Au dernier trimestre, le niveau d'activité de l'industrie chimique en France est revenu à son niveau du premier trimestre 2008, son point haut d'avant la crise. La France a, une fois de plus, fait mieux que l'ensemble de l'Europe, avec un recul des volumes limité à 0,5% contre 1,5% pour l'Union européenne. Les exportations vers les marchés des pays émergents ont progressé de 5,6%, ce qui a compensé le recul de 1,5% des volumes sur le marché intérieur. Parmi les différentes activités, la chimie organique enregistre un recul de 1,2%, alors que le chiffre d'affaires des spécialités chimiques augmente de 0,2%, et celui de la chimie minérale de 5,4%. L'activité de la chimie française représente 3% des ventes de la chimie mondiale et détient la septième position dans le monde. Elle est bien loin derrière le leader, la Chine, avec 26,8% du chiffre d'affaires mondial. La chimie française se hisse toutefois au second rang en Europe, après l'Allemagne (5,7%). FTB/ACT/