BOEING : Nouveau problème sur un 787 "Dreamliner"

21/06/2013 - 08:57 - Option Finance

(AOF) - Immobilisé trois mois en début d'année après deux incidents majeurs survenus sur ses batteries lithium-ion, le Boeing 787, dont deux modèles sont actuellement exposés au Salon du Bourget, n'en finit plus d'inquiéter. Les ingénieurs du constructeur de Seattle ont beau avoir repensé intégralement lesdites batteries, ces dernières ne concentrent pas toutes les inquiétudes. L'un des "Dreamliner" de United Airlines parti de la plate-forme londonienne d'Heathrow et qui devait rallier Houston (Texas, Etats-Unis) a ainsi été contraint d'atterrir à Newark (New York) en raison d'une indication de basse pression de l'huile. "C'est la seconde fois en trois jours qu'un vol de Boeing 787 est annulé en raison d'un problème lié à l'huile", a souligné Reuters. Mardi, un autre "Dreamliner" de la compagnie américaine effectuant la liaison Denver-Tokyo avait en effet dû atterrir à Seattle à cause d'un problème de filtre à huile dans un moteur. United Airlines et les compagnies japonaises All Nippon Airways et Japan Airlines sont à ce jour les principales clientes du 787, objet d'une externalisation massive que certains experts ont jugée préjudiciable.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) a revu à la hausse ses prévisions pour le bénéficie cumulé des compagnies aériennes cette année. Il pourrait atteindre 10,6 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de 671 milliards. C'est 2,2 milliards de mieux que sa précédente prévision. Cette amélioration provient d'une demande plus forte que prévu au premier trimestre, et surtout, du retour à la croissance du fret aérien, qui pourrait augmenter de 2,7% cette année. Les perspectives de croissance du trafic passagers ont également été revues à la hausse par l'Iata, qui table sur 5,4% en 2013, contre 4,5% prévus précédemment. Les compagnies européennes sont toujours à la peine avec un modeste bénéfice cumulé prévu d'environ 800 millions d'euros. C'est peu comparé à celles d'Asie-Pacifique (4,2 milliards de dollars) et d'Amérique du Nord (3,6 milliards de dollars).

Aéronautique - Défense

Les équipementiers français pourraient sérieusement pâtir des incidents survenus avec le Boeing 787 Dreamliner. Safran, Thales et Zodiac commercialisent chacun pour plusieurs millions de dollars d'équipements par appareil. Ainsi Safran fournit, entre autres, les freins électriques et le train d'atterrissage, ainsi qu'une partie du réseau électrique. Zodiac fournit, lui, le convertisseur de puissance du système électrique ainsi que de nombreux autres équipements tels que cadres de hublot et fauteuils. Quant à Thales, c'est celui qui est le plus en mauvaise posture car certains de ses équipements semblent être impliqués dans deux des incidents survenus, notamment le feu électrique. Quant à Airbus il risque également de subir le contrecoup : la mise en service de son nouveau long-courrier, l'A350, pourrait être retardée si la procédure de certification des nouveaux avions est désormais rallongée. FTB/ACT/