CLUB MEDITERRANEE : offre de rachat relevé de 17 euros par action à 17,50 euros

25/06/2013 - 08:14 - Option Finance

(AOF) - Gaillon Invest, agissant de concert avec les fonds d'investissement gérés ou conseillés par AXA Private Equity participant à l'offre, Fosun et Henri Giscard d'Estaing et Michel Wolfovski (qui détiennent ensemble 19,33% du capital), a décidé de modifier les termes de son offre sur les titres de Club Méditerranée pour la porter à 17,50 euros par action et à 19,79 euros par OCEANE. L'offre était initialement de respectivement 17 euros par action et 19,23 euros. Ces nouveaux termes seront déposés auprès de l'Autorité des Marchés Financiers dans les délais les plus brefs, après ajustement de la documentation. Dans son communiqué, l'initiateur s'est félicité que le Conseil d'administration de Club Méditerranée, connaissance prise de l'offre ainsi modifiée, l'ait considérée à l'unanimité conforme à l'intérêt de la société, de ses actionnaires et de ses salariés. Il s'est aussi félicité que les actionnaires représentés au Conseil d'Administration dont la Caisse de Dépôt et de Gestion du Maroc (via sa filiale CMVT International), Rolaco et Holding Edizione Benetton aient fait part de leur décision d'y apporter leurs titres. Ces actionnaires représentent 7,1% du capital pour la Caisse de Dépôt et de Gestion du Maroc, 5,6% du capital pour Rolaco et 2,2% du capital s'agissant de Holding Edizione Benetton.

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Les points forts de la valeur

- Marque de renommée internationale et présence mondiale ; - Repositionnement, quasi achevé, sur le marché très rentable et porteur du haut de gamme (2/3 des capacités en 4 et 5 tridents) ; - Forte homogénéité du parc et concentration sur une niche de clientèle nettement moins volatile ; - Spécificité préservée et améliorée de la marque Club Med (formules tout compris, prise en charge des enfants, axe fort sur les services apportés) : atout clé et différenciant dans un univers très banalisé ; - Fort effet de levier sur les résultats d'une augmentation des ventes (structure de coûts fixes importants) ; - Développement en " asset light " (location des villages et contrats de management pour accroitre la flexibilité) ; - Implantation en Chine et Asie soutenue par un partenariat opérationnel avec le chinois Fosun Property.

Les points faibles de la valeur

- Image encore " populaire " en contradiction avec la montée en gamme ; - Encore fortement exposée à la clientèle européenne (65% du CA) ; - Taille modeste, comparée à celle de ses concurrents ; - Difficile d'ouvrir plus de 2 à 3 nouveaux villages par an ; - Exposition aux risques géopolitiques et de catastrophes naturelles dans différentes parties du monde ; - Visibilité brouillée par le phénomène de réservations tardives ; - Optimisation insuffisante des " ailes de saison " (dates d'ouverture d'une saison) ; - Concurrence croissante des vacances " self made " grâce au développement du secteur sur Internet ; - Pas de versement de dividende.

Comment suivre la valeur

- Activité sensible au moral des ménages, aux tendances du tourisme international, à la situation géopolitique ainsi qu'aux conditions climatiques (manque de neige en hiver...) ; - Projet d'OPA annoncé le 27 mai par les deux premiers actionnaires du groupe, AXA Private Equity (9,4 % des actions) et le partenaire chinois Fosum Property (9,96 % des actions et 17 % des droits de vote) qui était lié par un accord de " standstill " arrivé à échéance en mars 2013. - Offre proposée au prix unitaire de 17 euros par action, jugée insuffisante par certains porteurs. - Sur la base de l'obtention de 50,1 % du capital, Axa PE et Fosum auraient une part indirecte de 46 % dans le Club Med par le biais d'une société holding et le management 8 %. Si 95 % des droits de vote sont apportés à l'offre, ils lanceront une offre publique de retrait.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Selon une étude du cabinet KPMG pour Ceto (Cercle d'étude des tour-opérateurs), les performances des tour-opérateurs français se sont de nouveau dégradées l'an passé. Leurs marges brutes ont reculé, passant de 15% en 2011 à 14,5% en 2012. Elles avaient déjà fléchi sur la période 2010-2011. Si les coûts de distribution sont restés assez stables, des efforts importants ont été réalisés pour faire baisser les coûts de structure, essentiellement au niveau de la masse salariale et des frais de publicité et de marketing. De nombreux tour-opérateurs ont mis en place des plans d'économies. Certains d'entre eux ont opté pour des plans sociaux comme TUI France (Nouvelles Frontières...), Pierre et Vacances ou FRAM. L'association Ceto comprend soixante-dix membres, qui ont fait voyager sur 2012 (sur l'exercice allant de novembre 2011 à fin octobre 2012) 7,28 millions de clients. Cela représente 25000 clients de moins en un an, pour un volume d'affaires de 5,28 milliards d'euros quasiment stable (-0,8%). La recette unitaire moyenne a baissé de 10 euros à 726 euros. FTB/ACT/