Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 rebondit enfin

25/06/2013 - 18:00 - Option Finance

(AOF) - Les marchés actions européens ont rebondi après cinq séances de baisse sur fond de nouvelles rassurantes en provenance de Chine. La Banque centrale Chinoise a essayé de dissiper les inquiétudes persistantes à propos d'un rationnement du crédit (credit crunch) préjudiciable à la croissance chinoise. Elle s'est ainsi déclarée prête à apporter des liquidités aux banques confrontées à une pénurie temporaire. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,51% à 3 649,82 points et le Footsie Eurotop 100 a gagné 1,35% à 2 303,67 points. Sur le plan des valeurs européennes, HSBC (+2,29% à 670,60 pence) poursuit son recentrage, avec l'annonce de la cession de sa participation dans sa filiale irakienne. Dans le cadre de l'examen de sa stratégie, la banque britannique a décidé d'étudier les options en vue de céder ses 70,1% du capital de Dar Es Salaam Investment Bank. HSBC a ajouté qu'elle apporterait des informations supplémentaires si et quand cela sera approprié. L'annonce de cette cession intervient 24 heures après le feu vert obtenu par sa concurrente américaine, Citigroup, pour ouvrir un bureau de représentation en Irak. A Paris, le fonds Axa Private Equity et le conglomérat chinois Fosun, associés au management de Club Méditerranée (+0,81% à 17,46 euros), ont annoncé un léger relèvement du prix de leur projet d'OPA sur le groupe de tourisme de 17 euros à 17,50 euros par action. La précédente offre avait été jugée trop faible par certains actionnaires minoritaires et plusieurs analystes. Exane BNP Paribas jugeait notamment qu'une offre entre 18,5 et 20 euros serait plus acceptable. Exel Industries a pour sa part bondi de 6,43% à 34,60 euros après la publication hier soir de chiffres d'activité trimestriels encourageants. Le chiffre d'affaires a ainsi progressé de 43,9% entre mars et mai par rapport à l'année précédente pour atteindre 216,2 millions d'euros, soit une hausse de 2,4% à périmètre constant. Sur 9 mois, il s'est par ailleurs élevé à 517,4 millions, c'est-à-dire une augmentation de 32,7% qui s'explique par une série d'acquisitions. A périmètre constant (hors acquisitions, importantes en 2012 et 2013), la progression n'est plus que de 2,4% au troisième trimestre et de 3,6% sur 9 mois.

Les chiffres macroéconomiques

L'indicateur du climat des affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité, a gagné un point en juin et s'est établi à 86. Il reste nettement en dessous de sa moyenne de longue période (100). Les indicateurs sectoriels restent également à des niveaux bas. Par ailleurs, l'indicateur de retournement calculé au niveau France se situe en zone défavorable. Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables se sont inscrites en hausse de 3,6% au mois de mai, identique à la hausse de 3,6% du mois précédent. Le consensus attendait une hausse moins prononcée de 3%. Hors transports, les commandes de biens durables ont diminué de 0,7% en mai contre une hausse de 1,5% en avril. Le consensus tablait sur une baisse de 0,5%. Dans l'immobilier, Les ventes de maisons neuves ont finalement progressé au mois de mai dernier à un rythme annualisé de 476 000. Ce chiffre ressort au-dessus des prévisions des analystes, qui tablaient même sur une baisse par rapport au mois d'avril, à 460 000 contre 466 000. L'indice FHFA des prix immobiliers du mois d'avril a, lui, progressé de 0,7% après une hausse de 1,5% en mars (chiffre révisé de 1,3%). De son côté, l'indice Case-Shiller mesurant l'évolution des prix immobiliers dans les 20 principales villes américaines a surpris les analystes en atteignant une hausse de 12,1% en avril sur un an. Le consensus Briefing était de + 10,5%, après l'augmentation de 10,9% enregistrée en mars. Enfin, l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board s'est établi à 81,4 en juin après 74,3 en mai. Il s'agit de son niveau le plus élevé depuis janvier 2008. Le consensus Briefing.com le donnait à 75. A la clôture, l'euro recule face au dollar à 1,3082.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. Directeurs d'achat (indice des)  : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important. L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi. IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste. FTB/MAF/5