ALCATEL-LUCENT a racheté 39,40% des OCEANE 2015

27/06/2013 - 09:52 - Option Finance

(AOF) - Alcatel-Lucent a annoncé avoir racheté 39,40% d'OCEANE à échéance 1er janvier 2015 au prix de 3,37 euros (hors coupon couru) dans le cadre de la procédure de rachat par construction d'un livre d'ordres inversé. Le rachat des OCEANE 2015 aura lieu après la clôture d'Euronext Paris le 4 juillet prochain. A l'issue de la proposition de rachat, 48,87 % du nombre d'OCEANE 2015 initialement émis resteront en circulation. Alcatel-Lucent avait lancé mercredi une émission d'OCEANE à échéance 1er juillet 2018 afin de financer le rachat des OCEANE 2015. Il s'agit d'une émission d'un montant de 547,8 millions d'euros, lequel pourra être porté à 628,9 millions d'euros en cas d'exercice en totalité de l'option de sur-allocation. Afin d'assurer un traitement équitable de tous les porteurs d'OCEANE 2015, l'équipementier télécoms s'est par ailleurs engagé à " désintéresser " le marché en France. L'opération sera ainsi présente à l'achat sur le marché en France au prix de 3,37 euros (hors coupon couru), du 5 juillet 2013 au 11 juillet 2013 inclus. Les OCEANE 2015 rachetées seront annulées.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Oceane : Les obligations convertibles en actions nouvelles ou existantes permettent à leur émetteur d'échanger les obligations contre des actions préexistantes. Les Océane ont généralement un taux inférieur à celui d'une obligation classique, puisque le porteur peut bénéficier de l'avantage de la conversion, et par ailleurs, elles évitent à l'émetteur le risque de dilution du capital.

Les points forts de la valeur

- L'un des trois leaders mondiaux du marché des télécoms, numéro un mondial en accès haut débit (ADSL, FTTx), commutation, transmission optique, intégration triple-play/IPTV ; - Premier équipementier occidental en Chine, via sa coentreprise avec le gouvernement local, Alcatel-Lucent Shanghai Bell ; - Budget de R&D parmi les plus élevés du secteur ; - Solidité du segment IP de routage, avec une forte croissance au Japon et en Chine, relais de croissance du groupe ; - Bonne rentabilité des divisions IMS et des Projets VoLTE aux Etats-Unis ; - Amélioration des marges en optique, grâce à l'IP ; - Poursuite de la restructuration de la situation financière par une levée de dette fin 2012 (2 milliards d'euros de dettes gagées) et, en mai, par un rachat anticipé d'obligations 2014, 2015 et 2016 ; - Faible valorisation boursière.

Les points faibles de la valeur

- Légère baisse du chiffre d'affaires attendue en 2013, en raison des fortes pressions sur les prix ; - Part majeure de l'activité dans des marchés concurrentiels, notamment pour la norme " LTE " et dans l'optique ; - Malgré un très large portefeuille d'activités, exposition à la concurrence en provenance de solutions alternatives, type partages ou décentralisations de réseaux, ou de nouveaux entrants, tels Akamai, Allot ou HP ; - Encore trop de contrats de services mal margés dans l'infogérance malgré le nettoyage effectué en 2012 ; - Grande faiblesse de la marge opérationnelle et société toujours déficitaire ; - Rapprochement avec l'américain Lucent toujours peu convaincant 7 ans après ; - Sortie du CAC 40 le 24 décembre 2012 ; - Aucun dividende versé depuis 2006.

Comment suivre la valeur

- Lors de la prochaine AG en juin, discours attendu du nouveau dirigeant, Michel Combes, sur le positionnement produits et sur les acquisitions/cessions éventuelles ; - Plan de restructuration très volontariste (1,25 milliard d'euros d'économies sur 2012-2013) dont le bon démarrage doit être confirmé ; - Poursuite de la baisse des déficits des fonds de pension ; - Confirmation de l'amélioration des marges dans l'optique, liée au succès du 100G ; - Titre appréhendé à la fois comme valeur " value " et valeur " dollar " ; - Valeur spéculative : avec un capital très ouvert (flottant supérieur à 90%) et une part significative d'actionnaires américains , rumeurs récurrentes de rachat par un groupe chinois.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

Les ventes de smartphones devraient dépasser celles d'appareils classiques dès cette année selon une étude du cabinet de recherche IDC. En effet ce dernier estime que 918,6 millions de smartphones devraient être commercialisés cette année, soit 50,1% des ventes totales de téléphones portables. D'ici fin 2017, les ventes de smartphones devraient s'élever à 1,5 milliard d'unités et représenter plus des deux tiers des ventes de téléphones portables. La baisse de leurs prix et le développement des réseaux de téléphonie mobile de quatrième génération (4G) explique notamment le succès de ces téléphones. Alors que jusqu'à présent la demande provenait surtout d'économies matures, elle émane de plus en plus de pays émergents comme la Chine, le Brésil ou l'Inde. FTB/ACT/