Les consommateurs manquent de confiance dans les prévisions d'inflation des banques centrales

28/06/2013 - 11:05 - Option Finance

(AOF / Funds) - Les consommateurs ne pensent pas que les banques centrales soient capables de maintenir l'inflation à court et moyen termes en-deçà de leur taux cible, comme le révèle la nouvelle enquête trimestrielle de M&G réalisée par l'institut de sondage international YouGov sur les prévisions d'inflation, M&G YouGov Inflation Expectations Survey. Cette enquête à laquelle ont participé des consommateurs en France, en Autriche, en Allemagne, à Hong Kong, en Italie, à Singapour, en Espagne, en Suisse et au Royaume-Uni, est la première étude de ce type analysant les attentes en matière d'inflation d'un large panel de personnes en Europe et en Asie. M&G a mené une première enquête en février, puis une seconde en mai, à des fins de comparaison. Les résultats montrent que la plupart des consommateurs européens, y compris ceux interrogés en France, s'attendent à un ralentissement du taux d'inflation à un an. Ce constat n'a rien d'étonnant compte tenu de la chute du cours des matières premières d'environ 7% depuis fin janvier 2013 et de la réduction de 6% du prix du pétrole dont ont bénéficié les consommateurs sur la même période. Même si les prévisions à cinq ans concernant l'inflation française sont passées de 4 à 3%, les personnes interrogées s'attendent par ailleurs toujours à un taux supérieur au taux cible de 2% de la Banque Centrale Européenne, que ce soit d'ici un an ou cinq ans. Ces chiffres sont supérieurs au taux d'inflation actuel en France de 0,9%. " La Banque centrale européenne pense qu'il est crucial de maintenir les prévisions d'inflation à des taux similaires à son objectif, juste sous la barre des 2 %. Les résultats de l'enquête M&G YouGov Inflation Expectations Survey devraient être source de préoccupation pour la BCE car les consommateurs français anticipent une inflation au sein de la zone euro qui dépasserait le taux cible de 2% dans un an pour atteindre 3% dans cinq ans, malgré les problèmes actuels de taux de chômage élevé et de croissance inférieure à la tendance dans certaines régions de la zone euro ", a commentéJim Leaviss, responsable de la gestion obligataire de M&G. AUT/ACT