TOTAL a vendu sa participation dans Rosier

01/07/2013 - 10:19 - Option Finance

(AOF) - Borealis a officialisé la signature d'une convention avec Total pour le rachat de la participation de 56,86% du pétrolier français dans Rosier SA, société cotée sur Euronext Bruxelles et dédiée à la production de fertilisants minéraux. Les produits de cette entreprise qui a généré 278 millions d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier et dispose de deux sites de production, à Moustier (Belgique) et Sas-de-Gand (Pays-Bas), sont vendus dans plus de 80 pays, précise le communiqué. Premier fournisseur de solutions novatrices dans le domaine des polyoléfines, chimie de base et engrais, Borealis a de son côté offert un montant de 192 euros par action pour acquérir la participation majoritaire de Total. A noter que Borealis a également acquis GPN SA, le premier producteur français d'engrais azotés. "Ces acquisitions sont en ligne avec notre stratégie de croissance de nos activités d'engrais, afin de garder notre position numéro un en Europe centrale et orientale et d'obtenir une position dominante en Europe", a résumé son PDG Mark Garrett. Comme l'entreprise a acquis 56,86% des actions de Rosier, elle sera tenue de lancer une offre publique d'acquisition obligatoire portant sur l'ensemble des actions qu'elle ne détient pas encore. Borealis a enfin l'intention de procéder à une offre publique de reprise (squeeze-out) si elle obtient au moins 95% des actions de Rosier d'ici la fin de la période de l'offre.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dans le " top 5 " des compagnies pétrolières opérant dans le gaz et le pétrole et organisé en 4 divisions : exploration & production, raffinage, chimie et distribution ; - Visibilité de l'activité, avec une cible de production de 3 Mbep (millions de barils équivalent pétrole) par jour en 2017 contre 2,3 Mbep en 2012, et une accélération de la croissance après 2015, 90 % du potentiel 2017 étant en production ou en cours de développement ; - Taux de 93 % de remplacement des réserves, le plus élevé des majors européennes ; - Stabilisation des investissements nets, dont 80 % en amont ; - Rationalisation du portefeuille d'activités (cessions d'actifs non stratégiques dans l'amont et désengagement partiel du raffinage et pétrochimie) ; - Mise en place de relais de croissance (GNL et gaz de schiste au Canada), avec sélectivité, comme en témoigne la sortie du projet Voyageur au Canada dans les sables bitumeux, qui redonnera de la souplesse financière ; - Petite diversification dans le solaire avec des projets de grande taille, telle la centrale solaire Shams 1 aux Emirats arabes unis ; - Qualité de la génération des flux de trésorerie.

Les points faibles de la valeur

- Bonne marche de l'activité perturbée par le déclin des champs matures, par la longueur de mise en service des nouveaux gisements et par les variations de quota de l'Opep ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique, au Nigeria notamment ; - Crise structurelle du raffinage européen amplifiée par la crise économique ; - Recul de la production en début d'année, en raison de l'arrêt d'Elgin en mer du Nord ; - Image ternie auprès du grand public par une série de catastrophes (Erika, usine AZF) et la fermeture médiatisée de la raffinerie de Dunkerque.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar ; - Réductions de capacité dans le raffinage en Europe pour des raisons structurelles (baisse de la demande de produits pétroliers et prédominance du diesel dans le parc automobile français) ; - Après Voyageur, d'autres cessions à venir (TIGF...) ; - Arrivée en production des 15 projets en développement et redémarrage du champ Elgin en mer du Nord, après une fermeture d'un an ; - Politique de distribution de 50 % du bénéfice, avec service d'acompte.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les pétroliers placent le gaz naturel liquéfié (GNL) au centre de leur stratégie et multiplient les investissements dans ce domaine. L'objectif est de profiter de l'explosion attendue de la demande qui, tirée par l'Asie, devrait doubler d'ici à 2025, à 430 millions de tonnes par an. Shell va racheter des actifs de gaz naturel liquéfié de l'espagnol Repsol pour 6,7 milliards de dollars. Le pétrolier anglo-néerlandais va également construire plusieurs grands projets. Son concurrent ExxonMobil participe aussi à la construction d'usines géantes de liquéfaction dans plusieurs pays. Total, qui a produit 8 millions de tonnes de GNL en 2011, prévoit de doubler ce chiffre d'ici à 2020. FTB/ACT/