PUBLICIS acquiert Bosz Digital en Amérique centrale

02/07/2013 - 08:20 - Option Finance

(AOF) - Le groupe de communication Publicis annonce dans un communiqué l'acquisition à 100% de Bosz Digital SA et, sous réserve de l'accord des autorités compétentes, de Bosz Digital Colombia SAS, importante plateforme de production numérique et média basée en Amérique centrale. Le montant de cette opération n'a pas été communiqué. Bosz Digital SA, dont le siège social se trouve à San José au Costa Rica, a été lancée en 2009, et sa société soeur, Bosz Digital Colombia SAS, installée à Bogota, a été lancée en 2012. Les deux entreprises ont été rachetées au groupe Tribu. Elles emploient un total de 450 collaborateurs qui fournissent des services de production et de développement sophistiqués pour des sites Web, des logiciels, la création graphique interactive, les réseaux sociaux, le mobile, notamment. Ces entités produisent des travaux de haute qualité et sont réputées pour leur efficacité. Cette acquisition est en ligne avec la stratégie de Publicis Groupe qui vise à établir une plateforme de production pleinement intégrée pour tous les médias, couvrant 20 sites en Europe et aux Etats-Unis, incluant trois plateformes centralisées. " Au cours des dernières années, nous avons investi de plus en plus dans toutes sortes de technologies de production et de sites stratégiques dans le monde " déclare Jean-François Valent, CEO de Publicis Groupe Production Platforms. " Avec l'acquisition de Bosz, nous sommes encore mieux armés pour répondre aux besoins de plus en plus complexes des grandes marques partout dans le monde. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Troisième réseau publicitaire mondial, présent sur 109 pays avec ses trois réseaux Publicis, Saatchi et Leo Burnett, une présence Internet sous la marque unique VivaKi et les centrales d'achat Zenith et Starcom ; - Le groupe publicitaire le plus rentable au monde ; - Positionnement réussi sur les pays émergents (un quart des facturations) et sur le numérique (un tiers du chiffre d'affaires, une position de leader mondial avec les marques Digitas, Razorfish et Rosetta) ; - Portefeuille de clientèle de grande qualité, avec les marques L'Oréal, Nestlé, Procter & Gamble, Sanofi ou Toyota ; - Capacité à amortir les chocs conjoncturels et à maintenir la croissance des profits dans une conjoncture morose ; - Montée en puissance des marges du numérique ; - Qualité reconnue et vision stratégique du management ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les économies émergentes ; - Absence du secteur de la publicité sur les portables, en forte croissance ; - Maintien d'une stratégie de réduction des coûts à terme difficilement supportable pour s'adapter à la pression sur les prix imposés par les annonceurs et à la hausse des salaires dans les pays émergents ; - Incertitudes sur la succession de Maurice Lévy, président du Directoire ; - Valeur chère en Bourse, à ses plus hauts depuis douze ans.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacités de résistance au marasme économique en Europe ; - Orientation du modèle économique vers l'offre de stratégies technologiques de fidélisation des clientèles et de marketing interactif, encore illustrée en début d'année par l'acquisition de l'indien Neev, l'un des leaders nationaux des applications sur le Cloud ; - Poursuite de la croissance externe à laquelle seront consacrés 500 MEUR en 2013, l'objectif étant de réaliser 75 % de l'activité dans les pays émergents et le numérique en 2018 (déjà l'indien Neev) ; - Possibilité d'un dividende exceptionnel ou de rachats d'actions vers la fin de l'année ; - Capital ouvert, le premier actionnaire étant Elisabeth Badinter, à hauteur de 9,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

En 2013, le marché publicitaire français devrait reculer de 4,1%, selon le géant américain Omnicom. Seule la publicité sur mobile et les bannières (display) sur Internet devraient croître (de respectivement 65% et 3%). Le marché publicitaire mobile ne décolle toujours pas en France. En revanche au Royaume-Uni, selon l'Internet Advertising Bureau, les annonceurs ont dépensé, pour la première fois en 2012, 526 millions de livres sur ce créneau, en croissance de 148% sur un an. Aux Etats-Unis, le cabinet eMarketer estime que le marché a bondi de 178% à 4,11 milliards de dollars. En France, du fait de la frilosité des annonceurs, ce marché ne représente que 48 millions d'euros, soit à peine 1,8% des investissements dans la communication publicitaire en ligne. FTB/ACT/