(AOF) - Les marchés européens ont fini en baisse, victimes de prises de bénéfices, au terme d'une journée sans annonce de premier plan au niveau macroéconomique. La plupart des places avaient pourtant ouvert à la hausse. Les investisseurs ont fait preuve de prudence dans l'attente des annonces de la BCE attendues jeudi, et des chiffres de l'emploi américain vendredi. Concernant les valeurs, Saint-Gobain a pâti d'une enquête des autorités de la concurrence américaine. L'indice CAC a terminé en baisse de 0,66% à 3 742,57 points tandis que le Footsie Eurotop 100 a cédé 0,55% à 2 360,07 points. Sur le plan des valeurs européennes, Fresenius Medical Care AG a chuté de 8,84% à 49,625 euros à la Bourse de Francfort. Le spécialiste mondial d'équipements et de traitements de dialyse est lourdement pénalisé par la proposition du gouvernement américain de réduire de 9,4% les tarifs des centres de dialyse l'année prochaine dans le cadre de son système d'assurance santé Medicare. "Cette réduction est très dramatique", a déploré le groupe allemand. Les marges bénéficiaires dégagées par la dialyse sont de l'ordre de 3% à 4% cette année, a précisé Fresenius. A la Bourse de Paris, Saint-Gobain a perdu 1,05% à 31,075 euros après la décision des autorités de la concurrence américaines (FTC) de lancer une procédure juridique visant à suspendre temporairement la cession de Verallia North America à Ardagh. Le groupe français de matériaux de construction avait reçu mi-janvier une offre ferme de 1,7 milliard de dollars de la part de la société irlandaise Ardagh pour le rachat de sa filiale spécialisée dans la fabrication d'emballages en verre en Amérique du Nord. Pour la FTC, cette transaction pourrait revêtir un caractère anti-concurrentiel. Michelin (+2,04% à 70,55 euros) a bénéficié de son côté du relèvement de sa recommandation par UBS de Neutre à Achat et de son objectif de cours de 73 à 80 euros. Depuis quelques années, le broker souligne que Volkswagen et Michelin ont comme point commun de bénéficier d'une prime liée à leur capacité à fixer les prix alors que la rémunération de leurs actionnaires était inférieure à celle de leurs concurrents. Depuis, les deux groupe ont amélioré significativement leurs structures de coûts, leur permettant de pratiquer des prix plus compétitifs et d'élever les profits, poursuit l'analyste.
Les prix à la production industrielle ont baissé de 0,3% en mai par rapport à avril dans la zone euro et dans l'Union européenne. Aux Etats-Unis, les commandes à l'industrie en mai seront dévoilées à 16 heures. Vers 17h45, l'euro recule face au dollar 1,3028 dollar. FTB/MAF/5