ICADE acquiert les murs de l'Hôpital Privé de la Loire à Saint-Etienne

02/07/2013 - 17:55 - Option Finance

(AOF) - Icade Santé a acquis auprès d'Acapace et de la société d'investissement familiale Sofival, les murs de l'Hôpital Privé de la Loire à Saint-Etienne (42) pour un montant de 58 millions d'euros droits inclus. Il s'agit d'un établissement de médecine, chirurgie et obstétrique de 305 lits, exploités par le groupe Générale de Santé. A l'occasion de cette acquisition, un nouveau bail a été conclu entre Icade Santé et le groupe Générale de Santé pour une durée ferme initiale de 12 ans. Après cette acquisition, Icade Santé détient 58 murs d'établissements sanitaires, dont 13 avec le groupe Générale de Santé, et confirme son rôle de leader sur le secteur. La valeur d'expertise de son portefeuille hors droits s'élève à plus de 1,8 milliard d'euros. Pour mémoire, Icade Santé, filiale à 57% d'Icade dédiée à l'investissement dans l'immobilier de santé, a annoncé au mois de mai 2013 une nouvelle augmentation de capital de 110 millions d'euros souscrite par un investisseur institutionnel au travers d'un OPCI.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Foncière spécialisée dans les activités de bureaux et centres commerciaux, " pure player " du tertiaire, qui pourrait devenir leader français après son OPE sur Silic et troisième européen (hors Royaume-Uni) avec un portefeuille immobilier estimé à plus de 9,5 milliards d'euros d'actifs, centré sur les bureaux et les centres commerciaux ; - Rentabilité du tertiaire plus importante que les logements ; - De nouveau le leader du secteur Santé en France, segment assurant un cash flow récurrent avec un risque limité grâce à des baux longs ; - Valorisation boursière inférieure à celle de ses concurrents.

Les points faibles de la valeur

- Absence de visibilité sur l'aboutissement de l'offre sur Silic, prorogée en raison d'actions en justice de la part des minoritaires ; - Rumeurs récurrentes sur un changement des modalités de l'offre ; - Dépréciation sur la valeur de la Tour EQHO ; - Recul, début 2013, des revenus de promotion immobilière, dû aux intempéries et à l'attentisme lié aux incertitudes réglementaires.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation boursière avec le niveau des taux d'intérêt, le climat des affaires et l'environnement réglementaire ; - Impact du dispositif Duflot : simplification des procédures de déclaration administrative et des contentieux des permis de construire et incitation à investir dans les actifs immobiliers pour les assureurs-vie, à partir de 2014 ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA -) ; - Evolution de la filiale Icade Santé, détenue à 57 % après l'entrée, en mai 2013, d'un cinquième actionnaire institutionnel ; - Décision de la cour d'appel sur l'OPE sur Silic, dont les modalités financières sont contestées par des actionnaires minoritaires ; - Valeur défensive et non opéable, détenue à 56 % par la Caisse des Dépôts.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Standard & Poor's estime que les prix des logements sont, en France, 34% supérieurs à leur moyenne de long terme par rapport aux revenus des ménages mi-2012. L'agence de notation considère donc que, compte tenu de la conjoncture et de l'état du marché, la baisse des prix nominaux devrait atteindre 5% cette année (soit au moins 6% en tenant compte de l'inflation) et à nouveau 5% en 2014. Les promoteurs ne prévoient pas de redressement des ventes de logements neufs cette année et certains, comme Nexity, prédisent même que la construction de logements risque de tomber à son plus bas niveau depuis cinquante ans. Entrée en application en janvier, le dispositif Duflot, qui s'adresse aux investisseurs dans le neuf, suscite un certain nombre d'interrogations. L'un des dangers est que les plafonds de loyers, situés 20% en dessous des prix du marché, peuvent être diminués localement par le préfet. FTB/ACT/