SAFT cède son activité de petites batteries au nickel

03/07/2013 - 10:18 - Option Finance

(AOF) - Saft a révélé via un communiqué la vente le 28 juin dernier de son activité SNB (désormais opérée sous le nom d'ARTS Energy) à Active'Invest, une société française d'investissement qui génère un chiffe d'affaires annuel d'environ 42 millions d'euros. "En raison de la conjoncture économique difficile (...), ARTS Energy a enregistré une perte opérationnelle de 1,4 million d'euros pour la période du 1er janvier au 31 mai et la perte nette que Saft enregistrera en 2013 du fait de cette cession s'élève à 5,5 millions d'euros", a précisé le constructeur de batteries industrielles. Le groupe s'est néanmoins dit "satisfait de la conclusion de cette vente" par la voix de John Searle, président de son Directoire.

AOF - EN SAVOIR PLUS

SAFT GROUPE

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de la conception, de la fabrication et de la commercialisation de batteries de haute technologie " nickel-cadmium " et " lithium ", destinées aux activités civiles (33 % des ventes), aux applications de stockage d'énergie (32 %), au transport (22 %) et au militaire (14 %); - Savoir-faire historique et forte capacité de R&D, proche de 6 % du chiffre d'affaires; - 60 % des ventes " customisées " dans le cadre de contrats et 40 % dans les batteries de remplacement ; - 20% du CA dans les pays émergents ; - Solide outil industriel aux Etats-Unis avec l'usine de Jacksonville ; - Marge de manoeuvre financière pour nouvel axe de développement.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité sur les activités traditionnelles (hors li-ion) en raison d'une exposition à de nombreux secteurs industriels cycliques en Europe ; - Profil " late cyclical " (bénéficie en dernier de la reprise économique) ; - Impact des nouveaux axes stratégiques encore difficile à chiffrer et importants investissements à prévoir ; - Très forte concurrence asiatique sur le marché des batteries rechargeables ; - Sensibilité au secteur de la défense, soumis aux coupes budgétaires ; - Pertes encore significatives des nouveaux sites dédiés aux batteries li-ion, à Jacksonville aux Etats-Unis et à Nersac en Gironde où a été acquise une usine début 2013 ; - Dépendance du marché du stockage des énergies renouvelables aux subventions publiques et interrogations sur le potentiel de croissance de ce segment.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance remis en cause après la dissolution de la JV avec Johnson Controls et deux avertissements sur résultats en 2012 ; - Sensibilité au dollar et au prix du nickel ; - Forte sensibilité à l'annonce de contrats, notamment dans les batteries lithium-ion qui devraient tirer la croissance en 2013 ; - Après un début d'année poussif, réalisation des prévisions de chiffre d'affaires et de rentabilité (630 à 650 MEUR de revenus et 102 à 106 MUSD d'EBITDA) ; - Interrogations sur le programme militaire américain JLTV, utilisateur de batteries Li-ion, pour l'instant utilisateur de prototypes ; - Valeur spéculative, en raison d'un flottant de 97,3 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon la Fédération du secteur, la FIM, les industries mécaniques ont enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 2,8% en 2012, à 113,4 milliards d'euros. Après un premier semestre dynamique durant lequel l'activité a progressé à l'image de l'année précédente, les industries mécaniques françaises ont vu leurs prises de commandes fortement ralentir au second semestre à l'exception de quelques rares secteurs. Sur l'année, l'amélioration globale de l'activité a été enregistrée aussi bien en France qu'à l'export. Ceci a permis au secteur de retrouver son niveau d'activité de 2007. La progression du secteur a été de 2,8% sur le territoire et de 2,9% à l'international. La présence des acteurs français dans les pays émergents s'est renforcée. L'Union Européenne, zone la moins dynamique, demeure toutefois la première destination de la mécanique française. Seuls quelques secteurs clients ont permis de tirer la croissance et en particulier les filières aéronautique, ferroviaire, agroalimentaire et énergie. La mécanique française reste au sixième rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l'Allemagne et l'Italie. FTB/ACT/