Invesco AM souligne la surperformance des actions par rapport aux obligations en juin

04/07/2013 - 15:22 - Option Finance

(AOF / Funds) - On pourrait dire " bien des choses, en somme " du mois de juin dernier, souligne Bernard Aybran, directeur de la multigestion Invesco Asset Management. " En variant le ton ", on peut le qualifier de difficile, volatil ou, plus directement, coûteux, en termes de performance, ajoute le gérant. Selon lui, le plus gênant est qu'il semble mettre en défaut l'un des préceptes fondamentaux de la gestion : diversifier ses investissements. Après quelques semaines durant lesquelles il semble avoir été inutile, faut-il jeter ce principe aux orties ? Passer en revue les performances des principaux marchés sur le mois de juin met en évidence qu'il existait très peu de refuges, observe Bernard Aybran. Qu'il s'agisse d'actions, de matières premières ou d'obligations, quelles que soient les régions, la plupart des actifs se sont dépréciés, même si les ordres de grandeur varient considérablement selon les cas. Mais surtout, certaines hiérarchies classiques se trouvent renversées. A commencer par la plus classique : une action est plus risquée qu'une obligation. La hiérarchie des risques actions par rapport aux obligations se justifie à plus d'un titre, rappelle le gérant. Tout d'abord, les obligations, pour la plupart, sont des placements à revenu fixe (" fixed income ") : au contraire des actions, elles distribuent à intervalles réguliers et connus à l'avance un coupon de montant constant. D'autre part, les habitudes, voire la réglementation dans certains cas, rangent dans la catégorie " prudent " les portefeuilles qui détiennent proportionnellement moins d'actions et plus d'obligations que les portefeuilles " dynamiques ". De fait, sur les dernières années, les actions ont été 8 fois plus volatiles que les obligations. Le verdict est donc sans appel. Vraiment ? En juin dernier, alors que les actions cotées aux Etats-Unis reculaient de 1,5%, les emprunts d'Etat perdaient 2,8%. Pour Bernard Aybran, "cette hiérarchie inversée vient à point nommé rappeler que la volatilité n'est qu'un indicateur du risque qui rend compte des performances passées. Lesquelles, comme on le sait, ne préjugent que modérément de l'avenir"." AUT/ALO