(AOF / Funds) - La diversification des portefeuilles est un principe de gestion qui a été remis en cause sur les dernières semaines, souligne Bernard Aybran, directeur de la multigestion Invesco Asset Management. Et probablement le plus important. Si les investisseurs institutionnels ou particuliers tendent à répartir leurs placements entre différentes classes d'actifs, c'est afin de voir les pertes de certaines positions compensées par des gains. Alors qu'aucun gain n'est venu compenser des pertes sur le mois de juin, certains, y compris parmi les professionnels, s'interrogent sur l'avenir de la diversification : si nous devons entrer dans une période de hausse des taux d'intérêt (qui génère des moins values obligataires), existe-t-il encore une raison valable de détenir des obligations ? Selon Bernard Aybran, cette question mériterait de réels développements, mais une réponse positive semble la plus appropriée : une hausse significative et durable des taux d'intérêt ne serait justifiée que par un regain notable de croissance économique et d'inflation. Cette perspective, encore lointaine, devrait s'avérer très positive pour les marchés d'actions et de matières premières. D'ici là, une reprise de la baisse des taux permettrait des plus-values obligataires. AUT/ALO