Une semaine de Bourse - Gains hebdomadaires réduits pour le CAC 40

05/07/2013 - 18:19 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont affiché un bilan positif pour cette première semaine du second semestre, portés par le discours rassurant de la BCE jeudi. L'indice CAC 40 a gagné 0,40% en 5 jours, malgré une baisse de 1,46% à 3 753,85 points aujourd'hui. La tendance hebdomadaire était plus mitigée aux Etats-Unis. A Wall Street, fermé hier en raison de la Fête nationale, le Dow Jones s'apprêtait à finir la semaine sur une perte quasi nulle. La rechute des marchés européens aujourd'hui s'explique paradoxalement par la publication de chiffres de l'emploi meilleurs que prévu aux Etats-Unis. La première économie mondiale a créé 195 000 emplois en juin, soit 30 000 de plus qu'attendu par le consensus Bloomberg. Les chiffres des deux mois précédents ont en outre été révisés à la hausse, de 175 000 à 195 000 pour mai et de 149 000 à 199 000 pour avril. Le taux de chômage est, lui, resté stable à 7,6% en juin. Bien que positives, ces données ont été mal accueillies car elles vont dans le sens d'une inflexion de la politique monétaire de la Fed, dont le caractère accommodant avait soutenu les marchés actions en début d'année. Sur le plan des valeurs, 37 sociétés de l'indice CAC 40 ont présenté un bilan hebdomadaire positif. Le plus important gain de cette semaine est revenu à Renault (+6,27%) qui, au mois de juin, à vu ses ventes résister davantage au déclin du secteur que la plupart des autres constructeurs. Kering (ex-PPR), qui progresse régulièrement depuis l'introduction en Bourse de la FNAC le 20 juin, a affiché une des plus fortes progressions sur 5 jours à 6,02%, grâce notamment au relèvement de l'opinion d'Exane de Sous-performance à Neutre. Du côté des pertes, Danone a enregistré la plus forte baisse du CAC 40 de la semaine, à -3,75%. Le groupe a été sommé de baisser ses prix sur ses produits laitiers infantiles par les autorités chinoises.

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SAFT GROUPE

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de la conception, de la fabrication et de la commercialisation de batteries de haute technologie " nickel-cadmium " et " lithium ", destinées aux activités civiles (33 % des ventes), aux applications de stockage d'énergie (32 %), au transport (22 %) et au militaire (14 %); - Savoir-faire historique et forte capacité de R&D, proche de 6 % du chiffre d'affaires; - 60 % des ventes " customisées " dans le cadre de contrats et 40 % dans les batteries de remplacement ; - 20% du CA dans les pays émergents ; - Solide outil industriel aux Etats-Unis avec l'usine de Jacksonville ; - Marge de manoeuvre financière pour nouvel axe de développement.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité sur les activités traditionnelles (hors li-ion) en raison d'une exposition à de nombreux secteurs industriels cycliques en Europe ; - Profil " late cyclical " (bénéficie en dernier de la reprise économique) ; - Impact des nouveaux axes stratégiques encore difficile à chiffrer et importants investissements à prévoir ; - Très forte concurrence asiatique sur le marché des batteries rechargeables ; - Sensibilité au secteur de la défense, soumis aux coupes budgétaires ; - Pertes encore significatives des nouveaux sites dédiés aux batteries li-ion, à Jacksonville aux Etats-Unis et à Nersac en Gironde où a été acquise une usine début 2013 ; - Dépendance du marché du stockage des énergies renouvelables aux subventions publiques et interrogations sur le potentiel de croissance de ce segment.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance remis en cause après la dissolution de la JV avec Johnson Controls et deux avertissements sur résultats en 2012 ; - Sensibilité au dollar et au prix du nickel ; - Forte sensibilité à l'annonce de contrats, notamment dans les batteries lithium-ion qui devraient tirer la croissance en 2013 ; - Après un début d'année poussif, réalisation des prévisions de chiffre d'affaires et de rentabilité (630 à 650 MEUR de revenus et 102 à 106 MUSD d'EBITDA) ; - Interrogations sur le programme militaire américain JLTV, utilisateur de batteries Li-ion, pour l'instant utilisateur de prototypes ; - Valeur spéculative, en raison d'un flottant de 97,3 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon la Fédération du secteur, la FIM, les industries mécaniques ont enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 2,8% en 2012, à 113,4 milliards d'euros. Après un premier semestre dynamique durant lequel l'activité a progressé à l'image de l'année précédente, les industries mécaniques françaises ont vu leurs prises de commandes fortement ralentir au second semestre à l'exception de quelques rares secteurs. Sur l'année, l'amélioration globale de l'activité a été enregistrée aussi bien en France qu'à l'export. Ceci a permis au secteur de retrouver son niveau d'activité de 2007. La progression du secteur a été de 2,8% sur le territoire et de 2,9% à l'international. La présence des acteurs français dans les pays émergents s'est renforcée. L'Union Européenne, zone la moins dynamique, demeure toutefois la première destination de la mécanique française. Seuls quelques secteurs clients ont permis de tirer la croissance et en particulier les filières aéronautique, ferroviaire, agroalimentaire et énergie. La mécanique française reste au sixième rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l'Allemagne et l'Italie. FTB/MAF/500