BOEING : nouvel incident sur un 777

09/07/2013 - 14:47 - Option Finance

(AOF) - Au surlendemain de l'accident du vol 214 Séoul-San Francisco d'Asiana Airlines, qui a fait 2 morts et plus de 180 blessés après que l'appareil se soit écrasé sur le tarmac de l'aéroport californien, un autre Boeing 777 qui devait lui aussi rallier San Francisco a dû rebrousser chemin hier. 3h20 après son décollage de Tokyo, le long-courrier a regagné la capitale nippone, l'équipage ayant constaté une fuite dans le système hydraulique qui contrôle les volets hypersustentateurs. L'accident d'Asiana Airlines, dont le capitaine et l'instructeur se sont rapidement vus attribuer la responsabilité après que leur inexpérience sur le Boeing 777 ait été mise au jour, est le premier crash mortel depuis l'entrée en service de l'aéronef en 1995. Dans les heures qui ont suivi le drame, le PDG de la compagnie sud-coréenne Yoon Young-doo avait déclaré qu'il n'y avait pas eu défaillance mécanique de l'appareil.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) a revu à la hausse ses prévisions pour le bénéficie cumulé des compagnies aériennes cette année. Il pourrait atteindre 10,6 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de 671 milliards. C'est 2,2 milliards de mieux que sa précédente prévision. Cette amélioration provient d'une demande plus forte que prévu au premier trimestre, et surtout, du retour à la croissance du fret aérien, qui pourrait augmenter de 2,7% cette année. Les perspectives de croissance du trafic passagers ont également été revues à la hausse par l'Iata, qui table sur 5,4% en 2013, contre 4,5% prévus précédemment. Les compagnies européennes sont toujours à la peine avec un modeste bénéfice cumulé prévu d'environ 800 millions d'euros. C'est peu comparé à celles d'Asie-Pacifique (4,2 milliards de dollars) et d'Amérique du Nord (3,6 milliards de dollars).

Aéronautique - Défense

Les équipementiers français pourraient sérieusement pâtir des incidents survenus avec le Boeing 787 Dreamliner. Safran, Thales et Zodiac commercialisent chacun pour plusieurs millions de dollars d'équipements par appareil. Ainsi Safran fournit, entre autres, les freins électriques et le train d'atterrissage, ainsi qu'une partie du réseau électrique. Zodiac fournit, lui, le convertisseur de puissance du système électrique ainsi que de nombreux autres équipements tels que cadres de hublot et fauteuils. Quant à Thales, c'est celui qui est le plus en mauvaise posture car certains de ses équipements semblent être impliqués dans deux des incidents survenus, notamment le feu électrique. Quant à Airbus il risque également de subir le contrecoup : la mise en service de son nouveau long-courrier, l'A350, pourrait être retardée si la procédure de certification des nouveaux avions est désormais rallongée. FTB/ACT/