SCHNEIDER ELECTRIC souhaite racheter Invensys pour 3,8 milliards d'euros

12/07/2013 - 08:27 - Option Finance

(AOF) - Schneider Electric a confirmé être en discussions préliminaires avec le conseil d'administration d'Invensys sur un projet potentiel d'offre portant sur le rachat de la société. Le groupe britannique avait indiqué hier avoir reçu une proposition d'OPA amicale de Schneider Electric au prix de 505 pence par action ordinaire, soit 3,3 milliards de livres (3,8 milliards d'euros) au total. Ce prix représente une prime d'environ 15% par rapport au cours de clôture d'Invensys jeudi. Schneider verserait 319 pence en numéraire et le solde, soit 186 pence, en actions nouvelles. Le conseil d'administration d'Invensys a indiqué à Schneider Electric qu'il recommanderait probablement l'offre. Schneider Electric considère que cette acquisition, si elle se conclut, présenterait un " intérêt stratégique et financier majeur ". Cette acquisition permettrait en effet d'accroître son exposition sur le secteur particulièrement attractif des automatismes industriels. " Le groupe ainsi renforcé bénéficierait d'un accès fortement élargi aux segments électro-intensifs pour lesquels Schneider Electric dispose des meilleures solutions en basse et moyenne tension ainsi qu'en gestion de l'énergie ", souligne la société dans son communiqué. Il atteindrait également une position de leader dans le marché en forte croissance des logiciels d'optimisation de la performance industrielle. De plus, Schneider Electric estime que la transaction, si elle se conclut, permettrait de réaliser des synergies de coûts importantes, grâce à une efficacité opérationnelle renforcée, ainsi que des synergies commerciales sur l'ensemble des bases de clients de Schneider Electric et d'Invensys au niveau mondial. Schneider Electric a souligné qu'une offre, le cas échéant, devra satisfaire aux exigences d'une relution rapide des bénéfices par action du groupe ainsi qu'à celle d'un retour sur capitaux employés (ROCE) qui dépasse le coût moyen pondéré du capital (WACC) en année 3, tout en maintenant une bilan très solide.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des équipements pour la gestion de l'énergie destinés à l'immobilier commercial et industriel (31 % des ventes), à l'industrie (26 %), aux data centers (17 %), aux infrastructures de distribution de l'électricité (16 %) et à l'immobilier résidentiel (10 %) ; - Implantation géographique équilibrée entre l'Europe (44 %), l'Amérique du Nord (27 %), l'Asie-Pacifique (19 %), les pays émergents (34 %) et le reste du monde ; - Positionnement sur les thématiques énergétiques porteuses : efficacité énergétique, smart grids, intégration des énergies renouvelables, électrification/urbanisation des zones émergentes, modernisation des réseaux...; - Innovation produit et amélioration opérationnelle au coeur de la stratégie ; - Situation financière encore assainie par les politiques de réduction de coûts ; - Visibilité boursière accrue après l'intégration dans l'indice Stoxx Europe 50, en mars 2013.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité structurelle sur les perspectives de croissance en raison d'un cycle d'activité court ; - Marchés de la construction, notamment non résidentielle, et de l'investissement industriel toujours en berne en Europe ; - Inquiétudes confirmées sur un ralentissement du marché de la construction en Chine et risques d'un éclatement de la bulle immobilière ; - Secteur de la gestion de l'énergie peu connu du grand public : métiers difficiles à appréhender pour les investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du marché immobilier, notamment européen et chinois ; - Poursuite des réductions de coûts (- 8 % entre 2012 et 2014), dans la production et dans les fonctions support, organisées dans le plan stratégique " Connect ", déjà réalisé à 60 % ; - Prix payé pour les futures acquisitions, notamment dans les procédés d'automatisation pour la construction et les DCS ; - Reprise des rumeurs de fusion-acquisition avec Tyco, leader mondial des systèmes de sécurité ; - Capital éclaté mais non opéable en raison de la présence de la Caisse des dépôts (3,7 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon la Fédération du secteur, la FIM, les industries mécaniques ont enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 2,8% en 2012, à 113,4 milliards d'euros. Après un premier semestre dynamique durant lequel l'activité a progressé à l'image de l'année précédente, les industries mécaniques françaises ont vu leurs prises de commandes fortement ralentir au second semestre à l'exception de quelques rares secteurs. Sur l'année, l'amélioration globale de l'activité a été enregistrée aussi bien en France qu'à l'export. Ceci a permis au secteur de retrouver son niveau d'activité de 2007. La progression du secteur a été de 2,8% sur le territoire et de 2,9% à l'international. La présence des acteurs français dans les pays émergents s'est renforcée. L'Union Européenne, zone la moins dynamique, demeure toutefois la première destination de la mécanique française. Seuls quelques secteurs clients ont permis de tirer la croissance et en particulier les filières aéronautique, ferroviaire, agroalimentaire et énergie. La mécanique française reste au sixième rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l'Allemagne et l'Italie. FTB/ACT/