ALSTOM participera à l'essor de l'éolien mexicain

15/07/2013 - 17:32 - Option Finance

(AOF) - Alstom a conclu un contrat avec Enel Green Power Mexico, filiale mexicaine du groupe énergétique italien Enel, a indiqué le groupe industriel français dans un communiqué. Celui-ci porte sur la fourniture et la mise en service de 34 éoliennes installées dans le parc Sureste 1 Phase II, dans l'Etat d'Oaxaca, au sud du Mexique. Capable de produire plus de 350 gigawattheures (GWh), c'est-à-dire assez pour subvenir aux besoins énergétiques d'environ 60 000 personnes, ce complexe opérera à partir de la fin de l'année prochaine. Il relève directement de la volonté du gouvernement mexicain de verdir son bouquet énergétique, avec notamment l'objectif d'une capacité de production d'électricité issue de l'éolien de 12 gigawatts (GW) à l'horizon 2020, contre 1,4 actuellement. Le montant de l'opération n'a pas été dévoilé, mais il s'agit du tout premier contrat éolien d'Alstom au Mexique. Le groupe industriel pourrait nouer un nouveau partenariat avec EDF dans le cadre du deuxième appel d'offres lancé par le gouvernement français sur l'éolien offshore, annoncé en début d'année. Le duo avait réalisé le " Petit Chelem " au terme du premier, se voyant attribuer 3 des 4 sites sélectionnés par la précédente majorité.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des centrales électriques clés en main et des TGV, également présent dans les technologies de captation et réduction de CO2, ainsi que les solutions de gestion des réseaux électriques ou GRID ; - Activités complémentaires, dopées par les besoins en infrastructures des pays émergents (50 % du carnet de commandes) et en modernisation dans les pays occidentaux : équipement et production d'énergie (45 % des ventes), équipement de transport ferroviaire (27 %), énergies renouvelables (9 %) et GRID (19 %) ; - Stratégie de croissance basée sur des partenariats/coentreprises jugée porteuse par les analystes et hausse du carnet de commandes, égal à 2,5 fois le chiffre d'affaires ; - Pénétration du marché chinois très porteur des centrales au charbon grâce au projet de joint venture avec Shanghai Electric Boilers ; - Renforcement de la structure financière.

Les points faibles de la valeur

- Dépendance aux dépenses publiques et aux capacités de financement de ses clients ; - 50% de l'activité encore réalisée dans les pays occidentaux, contraints par leurs politiques de désendettement ; - Intensification de la concurrence chinoise dans les différents métiers d'Alstom ; - Pertes de parts de marché sur le marché du gaz et taille inférieure à ses principaux concurrents -GE, Siemens et ABB ; - Avertissement sur l'évolution du chiffre d'affaires et de la marge opérationnelle lancé en mai 2013 qui a relancé la méfiance des investisseurs sur une " valeur de retournement " ; - Valeur régulièrement pénalisée par le débat sur la sûreté nucléaire du fait de l'engagement du groupe dans la rénovation de parcs nucléaires.

Comment suivre la valeur

- Evolution du débat sur la sûreté nucléaire ainsi que les politiques en faveur des énergies renouvelables ; - Dossier " value " et cours volatil au gré des annonces de commandes ; - Actions à venir d'optimisation de la production face au report d'un à deux ans de l'amélioration de la marge opérationnelle ; - Obtention de partenariats dans les turbines pour gaz en Chine et suivi de la joint-venture avec Shanghai Electric, dont les résultats concrets se font attendre ; - Suivi du partenariat avec le coréen Kepco dans les GRID de haute tension en Corée ; - Poursuite du rattrapage dans les énergies renouvelables ; - Exercice décalé, clos au 31 mars ; - Incertitude sur la position à long terme de Bouygues, premier actionnaire avec 29,4 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon la Fédération du secteur, la FIM, les industries mécaniques ont enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 2,8% en 2012, à 113,4 milliards d'euros. Après un premier semestre dynamique durant lequel l'activité a progressé à l'image de l'année précédente, les industries mécaniques françaises ont vu leurs prises de commandes fortement ralentir au second semestre à l'exception de quelques rares secteurs. Sur l'année, l'amélioration globale de l'activité a été enregistrée aussi bien en France qu'à l'export. Ceci a permis au secteur de retrouver son niveau d'activité de 2007. La progression du secteur a été de 2,8% sur le territoire et de 2,9% à l'international. La présence des acteurs français dans les pays émergents s'est renforcée. L'Union Européenne, zone la moins dynamique, demeure toutefois la première destination de la mécanique française. Seuls quelques secteurs clients ont permis de tirer la croissance et en particulier les filières aéronautique, ferroviaire, agroalimentaire et énergie. La mécanique française reste au sixième rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l'Allemagne et l'Italie. FTB/ACT/