(AOF) - Intel a déçu les investisseurs hier soir en réduisant ses prévisions de ventes annuelles en raison de la mauvaise santé du marché du PC, son principal débouché. Le numéro un mondial anticipe des ventes stables, soit environ 53,3 milliards de dollars, alors qu'il anticipait auparavant une croissance du chiffre d'affaires comprise entre 0 et 5%. La marge brute, une mesure de la rentabilité particulièrement suivie, est quant à elle attendue désormais à 59%, contre 60% auparavant. Les ventes mondiales de PC ont reculé de 10,9% à 76 millions d'unités au deuxième trimestre, avait annoncé la semaine dernière le bureau d'études Gartner. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires d'Intel est attendu à 13,5 milliards de dollars, plus ou moins 500 millions de dollars. Le consensus Thomson Reuters était plus élevé à 13,7 milliards de dollars. Au deuxième trimestre, le bénéfice net de la firme de Santa Clara (Californie) a reculé de 2% à 2 milliards de dollars, soit 39 cents par action. Cette performance est conforme aux attentes. Le chiffre d'affaires a, lui, progressé de 2% à 12,8 milliards de dollars. Wall Street anticipait pour sa part 12,896 milliards de ventes. Dans le détail, la division Puces pour PC a enregistré un chiffre d'affaires de 8,1 milliards de dollars, en recul de 7,5%. Les ventes de la division Data center (microprocesseurs pour serveurs) se sont en revanche élevées à 2,7 milliards de dollars, stables sur un an. Cette division affiche une marge opérationnelle de 50%, nettement supérieure à celle du reste de la société, souligne JPMorgan.
Semi-conducteurs
En 2012, les investissements mondiaux en R&D se sont établis à 53 milliards de dollars, après avoir progressé de 7%. Ils ont représenté environ 17% du chiffre d'affaires total de l'industrie, contre 10% dans les années 1990. Intel est le plus actif dans ce domaine et il a investi l'an passé environ 10 milliards de dollars en R&D. Il devrait accroître ses investissements à 13 milliards de dollars, et asseoir ainsi davantage sa domination. STMicroelectronics a signé un nouveau contrat de prêt avec la Banque européenne d'investissement (BEI) pour 350 millions d'euros, destiné à financer son innovation. Les industriels cherchent à gagner une avance technologie pour équiper les futures smartphones, tablettes et autres objets connectés. Le marché du mobile est aujourd'hui dominé par Qualcomm.
Electronique
Selon l'institut GfK, le marché français de l'électronique grand-public (électronique, informatique, photo et télécommunications) s'est replié de 6% à 15,8 milliards d'euros l'an passé. Les volumes se sont significativement contractés, en particulier pour les téléviseurs. Ce segment de marché, qui avait été porté par l'essor des écrans plats et la fin de l'analogique, a plongé de 23%, à 6,7 millions d'unités. Ce niveau est bien loin du pic atteint en 2010 (à 8,8 millions d'exemplaires). Cette baisse a été généralisée à toute l'Europe (à l'exception de l'Allemagne où les ventes de téléviseurs ont été stables l'an dernier). La taille moyenne d'un téléviseur a bondi de 60 cm il y a dix ans à 84 cm en 2012 (+5 cm par rapport à 2011). GfK souligne que l'offre se complexifie et que l'adoption des nouvelles technologies (telles que la télévision connectée ou les écrans Oled) se fait un peu plus lentement. Le recul du marché français de l'électronique grand-public devrait être limité à 1,6% cette année. FTB/ACT/