(AOF) - Objet d'une très forte défiance sur le Vieux Continent, Monsanto a finalement pris exemple sur BASF en retirant la totalité de ses demandes d'homologation en cours de nouvelles cultures OGM. Cette décision prendra effet "dans les mois qui viennent", a confié à Reuters Jose Manuel Madero, PDG de Monsanto pour l'Europe. Le semencier a justifié sa décision, dans l'air depuis plusieurs semaines et qui concerne 5 maïs, un soja et une betterave à sucre transgéniques, par l'absence chronique de perspectives commerciales. Le groupe d'agrochimie a néanmoins indiqué qu'il ne retirera pas sa demande de renouvellement de l'homologation du controversé maïs MON810, la seule semence OGM cultivée à l'échelle commerciale actuellement en Europe. Monsanto a réalisé un bénéfice net de 909 millions de dollars (1,68 dollar par action) au troisième trimestre, contre 937 millions (1,74 dollar par action) un an auparavant.
Agroalimentaire
Le secteur est soumis à de nombreux défis. Suite au scandale lié à l'introduction de viande de cheval dans des produits cuisinés étiquetés comme contenant du boeuf, les ventes de plats préparés s'effondrent sur les derniers mois. Cette affaire a impliqué aussi bien Findus que Picard ou Nestlé. A ce facteur négatif s'ajoutent des tensions entre industriels de l'agroalimentaire et distributeurs. Ces derniers réclament aux fabricants des baisses de prix ce qui pénalise les marges des industriels, qui sont confrontés aux prix élevés des matières premières (blé, lait, porc...). Selon l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires) 5000 emplois du secteur sont menacés en 2013. FTB/ACT/