VIRBAC : hausse de 6,5% des ventes au second semestre

18/07/2013 - 18:40 - Option Finance

(AOF) - Au premier semestre, Virbac a publié un chiffre d'affaires de 372 millions d'euros, pour une croissance en données publiées de 6,5% par rapport à la même période un an auparavant. A change et périmètre constants, les ventes du spécialiste de la santé animale ont reculé de 0,5%. Le segment des animaux d'élevage a progressé de 0,5% alors que celui des animaux domestiques a reculé d'autant. Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 189,2 millions d'euros, en croissance de 9,4%. Il a augmenté de 11,7% hors impact défavorable des taux de change. A parités et périmètre constants, c'est à dire en excluant les activités de vente en circuits spécialisés cédées en 2012 ainsi que les acquisitions réalisées, le chiffre d'affaires a progressé de 1,3%, en rebond après le faible début d'année mais reflétant une croissance néanmoins modérée.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Huitième mondial de la santé animale, tant pour les animaux domestiques (60 % de ventes, 5 % du marché) que les animaux de production (38 % des revenus, 2 % du marché) ; - Croissance fondée sur des acquisitions ciblées à l'international (81 % des ventes, dont 22 % dans les pays émergents) ; - Position de " pure player " offensif sur la santé animale ; - Forte culture d'entreprise et de capacité d'innovation, les nouveaux produits générant 15 % environ de l'activité ; - Croissance structurelle du marché du médicament vétérinaire (dynamisme du marché des animaux de production et des animaux de compagnie, augmentation de la médicalisation dans les pays développés et dans les émergents avec une croissance du pouvoir d'achat) ; - Positions très compétitives sur de nouveaux marchés à fort potentiel (hygiène de la peau, soins bucco-dentaires, gériatrie, identification électronique) ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Manque de taille critique face aux mastodontes du secteur et positionnement encore insuffisant sur le segment des " animaux de production " ; - Secteur confronté à une réglementation toujours plus contraignante ; - Rentabilité opérationnelle sous pression à court terme (renforcement des équipes commerciales sur les zones en forte croissance, montée en puissance des Emergents, hausse des investissements R&D en 2013) ; - Avertissement sur chiffre d'affaires et résultat lancé en avril, les ventes s'étant repliées au premier trimestre, du fait de mauvaises conditions climatiques, alors que le consensus tablait sur une croissance ; - Faiblesse du rendement.

Comment suivre la valeur

- Valeur à la fois " défensive " et de croissance ; - Sensibilité aux déclarations de Vétoquinol, son concurrent français coté, également " pure player " ; - Santé animale de nouveau considérée comme stratégique pour les laboratoires pharmaceutiques ; d'où une nouvelle vague de fusions acquisitions ; - Secteur chèrement payé en Bourse, notamment avec l'introduction, en 2012, de la filiale de Pzifer, Zoetis ; - Evolution de la situation aux Etats-Unis où le groupe a dû rappeler les lots du parasitaire " Iverhart Plus " en raison d'un dosage insuffisant de principes actifs ; - Poursuite du développement au Chili où le groupe est leader depuis le rachat de Centrovet en 2011 ; - Attrait spéculatif limité, la famille fondatrice Dick détenant 47,4 % des titres et 65 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Selon le cabinet spécialisé IMS Health, la reconfiguration du marché pharmaceutique mondial va se renforcer sur la période 2012-2016. Les deux tiers de la croissance proviendront désormais des pays émergents contre la moitié sur la période 2007-2011. L'autre moteur de croissance pour les acteurs est l'innovation et l'enregistrement de nouvelles molécules. Même si la taille du marché potentiel est plus limitée, ces nouveaux produits contribueront à hauteur de 115 à 125 milliards de dollars à un apport de chiffre d'affaires supplémentaire sur la période 2012-2016. Ils permettront de compenser les pertes de chiffre d'affaires (120 à 130 milliards de dollars) liées à la transformation des grands produits en génériques. FTB/ACT/