UBISOFT confirme ses objectifs annuels

18/07/2013 - 18:45 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires du premier trimestre d'Ubisoft s'est élevé à 76 millions d'euros, en baisse de 42,2% (-42,1% à taux de change constants). L'éditeur de jeux vidéo rappelle que le premier trimestre de l'exercice précédent avait vu la sortie de Tom Clancy's Ghost Recon Future Soldier. Il souligne par ailleurs que les ventes du premier trimestre 2013-14 sont légèrement supérieures à l'objectif d'environ 70 millions d'euros, communiqué lors de la publication des résultats annuels 2012-13. Le trimestre a été caractérisé par la hausse de 56% du back-catalogue à 60 millions d'euros, grâce à la solidité de Far Cry 3, Assassin's Creed 3, Just Dance 4, Rocksmith et Rayman Origins, et par la poursuite de la dynamique du segment digital, en hausse de 27% à 34 millions d'euros. Ce segment a principalement bénéficié du succès de Far Cry 3 Blood Dragon et de Call of Juarez The Gunslinger. A propos de ses perspectives, Ubisoft prévoit un chiffre d'affaires pour deuxième trimestre 2013-14 d'environ 200 millions d'euros, en hausse d'environ 35%. Sur l'exercice, il cible toujours un résultat opérationnel avant rémunérations payées en action, entre 110 et 125 millions d'euros pour un chiffre d'affaires variant entre 1,42 et 1,45 milliard d'euros. " Le titre The Crew est confirmé pour l'exercice 2013-14 et est désormais inclut dans les objectifs ", a précisé l'éditeur de jeu vidéo. Une franchise non-annoncée et prévue initialement pour l'exercice 2013-14 a été repoussée sur l'exercice fiscal 2014-15.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

-Troisième éditeur mondial indépendant de jeux vidéo avec les franchises phares Assassin's Creed, Just Dance, ainsi que Far Cry et les séries Tom Clancy (Splinter Cell, Ghost Recon, Rainbow 6...) ; - Récurrence du chiffre d'affaires sur les licences ; - Présence sur tous les segments du jeu vidéo, avec des licences fortes : les consoles avec les blockbusters AAA (Assassin's Creed, Far Cry, Splinter Cell) ; le Free To Play sur PC avec par exemple Ghost Recon Online ; les jeux sur mobiles avec par exemple Rayman, dont le dernier opus sur iOS a été élu jeu de l'année 2012 par Apple ; - Nouveau cycle de croissance pour l'industrie avec l'arrivée des premières consoles de nouvelle génération fin 2012 (WiiU fin 2012, Playstation 4 et Xbox One fin 2013); - Très bon exercice 2012-2013 durant lequel la situation financière a encore été assainie.

Les points faibles de la valeur

- Difficulté à anticiper les résultats d'Ubisoft et consensus de marché très dispersé ; - Environnement sectoriel très concurrentiel sur le haut de gamme, pressions sur les prix sur le segment " casual ", inflation des coûts de production ; -Incertitudes sur l'intégration des équipes de Montréal, après l'arrêt du développement du jeu 1666 et le départ de Patrice Désilets ; - Dépendance du chiffre d'affaires aux deux grandes et lucratives franchises Assassin's Creed et Far Cry ; - Encore du retard dans les MMO (jeux en ligne massivement multi joueurs) qui ne pèsent que 12 % des revenus et dont le système d'abonnement assure une bonne visibilité à l'activité.

Comment suivre la valeur

- Présentation des nouveaux jeux lors des salons professionnels comme l'E3 (Electronic Entertainment Expo) à Los Angeles, la tendance du marché américain préfigurant de quelques mois celle de l'Europe ; - Forte saisonnalité de l'activité : majeure partie des ventes entre septembre et janvier (avec un pic pour les fêtes de fin d'année) ; - Stratégie de développement principalement axée sur le " core gaming " ; - Accueil commercial des prochains jeux : Splinter Cell Blacklist fin août, Assassin's Creed 4-Black Flag en octobre, Watch Dogs en novembre ainsi que South Park et Rayman Legends ; - Retombées commerciales de l'accord de R&D " Mango " signé fin 2012 et d'une durée de 22 mois avec l'Etat français pour promouvoir de nouvelles générations de jeux en France ; - Réalisation de l'objectif de chiffre d'affaires de 2013-2014, attendu entre 1,42 et 1,45 MdEUR par la société ; - Exercice décalé au 31 mars ; - Actionnariat relativement " contrôlé " avec une forte présence des frères fondateurs et de la famille Guillemot (11 %) et de la Caisse des dépôts (3,9 %) ;

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Jeux vidéo

L'emploi dans le secteur du jeu vidéo en France a été divisé par deux en une dizaine d'années. Aujourd'hui seules 5000 personnes travaillent au sein des quelques 250 PME françaises. La situation pourrait même s'aggraver car selon le syndicat national du jeu vidéo (SNJV), dix dépôts de bilan ont été comptabilisés depuis le début de l'année. Les autorités ont décidé d'aider le marché français en créant un groupe de travail commun pour définir les perspectives d'avenir et favoriser son développement. L'exemple canadien est instructif : en quelques années le Canada est devenu le troisième pôle de développement de jeu vidéo, derrière le Japon et les États-Unis, et devant la France. 16000 emplois directs ont été créés dans près de 350 sociétés. FTB/ACT/