(AOF / Funds) - Dans son nouveau numéro de la lettre "Un autre regard", Next AM, filiale de la Française, dévoile les réflexions de Jacques Ninet, conseiller à la recherche, sur la valorisation des bourses américaines. S'ils ne conduisent en aucun cas à affirmer que le point haut atteint en mai dernier constitue un "top majeur", les éléments étudiés par l'économiste permettent en revanche de réfuter l'idée d'un marché sous-évalué. Son comportement futur devrait donc dépendre largement de la conjoncture macroéconomique. "Devrait", car comme l'a récemment souligné Stan Druckenmiller, ex-compagnon de route de Georges Soros, les marchés sont aujourd'hui trop manipulés et trop interconnectés pour que l'analyse classique puisse encore fonctionner, souligne Jacques Ninet. Les dirigeant de la Fed sont tout sauf des imbéciles. Ils savent parfaitement qu'une Banque centrale ne peut rester éternellement crédible si elle pratique un QE permanent (même si M. Abe tente de démontrer le contraire au Japon), poursuit l'expert. Leur récent changement de ton fait à l'évidence partie d'une stratégie d'exit à risque à laquelle ils ne peuvent se soustraire indéfiniment. Stratégie à risque, en souvenir du fort repli des bourses dans sept des huit occurrences de changement de cap de la politique monétaire et du krach obligataire dans la huitième (1994), souligne-t-il. "Bien malin qui peut dire comment Ben Bernanke et Cie vont jouer ce coup-là et ce qu'en feront les marchés", conclut Jacques Ninet. AUT/ALO