GECINA confirme sa prévision annuelle après un semestre solide

23/07/2013 - 08:53 - Option Finance

(AOF) - Gecina a réalisé au premier semestre 2013 un résultat net récurrent en hausse de 1,5% à 167,4 millions d'euros. Ce résultat intègre le paiement de la taxe de 3% sur les dividendes distribués au-delà de l'obligation SIIC, soit 2,4 millions. La hausse du résultat récurrent net aurait été de 3% retraité du paiement de cette taxe. Les loyers, eux, ont reculé de 2,8% à périmètre courant (+3,5% à périmètre comparable), affectés notamment par la baisse de 15% des loyers du patrimoine résidentiel liée aux cessions réalisées en 2012 et 2013. Dans ce cadre, Gecina a confirmé tabler sur une stabilité de son résultat récurrent net en 2013. La dette nette à fin juin a baissé de 4,4% par rapport à fin 2012, se traduisant par un ratio d'endettement (LTV hors droits) de 39%, en deçà de la limite de 40% que s'est fixée Gecina. La foncière a en outre relevé son objectif de cessions d'actifs pour cette année à 850 millions d'euros. Fin juin, le groupe avait en effet déjà dépassé son programme de ventes pour 2013 à la suite de la vente des villages de vacances exploités sous la marque Club Méditerranée pour 280 millions. Gecina a sécurisé 716 millions de cessions d'actifs au premier semestre, 665 millions d'euros d'actifs vendus et 51 millions sous promesse de vente à fin juin, contre un programme de vente de 700 millions prévu pour 2013. Parallèlement à ces cessions, les investissements de Gecina se sont élevés à 328 millions au 30 juin. "La politique de désendettement et de recentrage du groupe que nous avons mise en oeuvre depuis 2 ans porte ses fruits. Gecina dispose désormais d'une base solide pour poursuivre son développement", s'est félicité Bernard Michel, Président. "M'inscrivant dans la stratégie définie par le conseil d'administration, je concentrerai mes efforts à générer des opérations d'investissement tant internes qu'externes, créatrices de valeur afin d'optimiser le profil de cash flow de Gecina, tout en préservant une structure financière saine", a pour sa part indiqué Philippe Depoux, directeur général.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'une des premières foncières françaises, au patrimoine concentré sur Paris et la première couronne (89 %), essentiellement dans les bureaux ; - Patrimoine global de plus de 10 milliards d'euros, comportant les adresses les plus prestigieuses de Paris ; - Désengagement de la gouvernance des familles très controversées Rivero (16,1 % du capital) et Soler (15,24 %) ; - Nouvelle direction décidée à assainir le bilan ; - Location à Technip pour 8 ans de l'immeuble Newside, à la Garenne-Colombes, vide depuis son achèvement au troisième trimestre 2012 ; - Assainissement en cours du bilan, stratégie de baisse des coûts et repositionnement du portefeuille, notamment dans les résidences étudiants et le secteur de la santé, permettant d'envisager une stratégie de croissance plus offensive.

Les points faibles de la valeur

- Méfiance des investisseurs sur la stratégie du groupe après plusieurs changements successifs à la direction ; - Pipeline peu réapprovisionné depuis fin 2010 (aucune livraison prévue post-2014) ; - Forte dépendante au marché local parisien actuellement en ralentissement ; - Repli du taux d'occupation à 93,4 % ; - Incertitude prolongée sur le timing de la sortie prévue des familles Rivero (16,1 % du capital) et Soler (15,24 %), dans l'attente de la position du Tribunal de Commerce espagnol quant à la faillite de leurs holdings ; - Rendement plus faible que la moyenne sectorielle.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation boursière avec le niveau des taux d'intérêt, le climat des affaires et l'environnement réglementaire ; - Impact du dispositif Duflot : simplification des procédures de déclaration administrative et des contentieux des permis de construire et incitation à investir dans les actifs immobiliers pour les assureurs-vie, à partir de 2014 ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA -) ; - Réalité de la reprise des acquisitions en 2013, après le projet de développement d'une clinique à Bayonne ; - Actionnariat instable, la sortie des actionnaires espagnols risquant de nuire à la valorisation boursière si elle s'effectue de façon brutale.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Standard & Poor's estime que les prix des logements sont, en France, 34% supérieurs à leur moyenne de long terme par rapport aux revenus des ménages mi-2012. L'agence de notation considère donc que, compte tenu de la conjoncture et de l'état du marché, la baisse des prix nominaux devrait atteindre 5% cette année (soit au moins 6% en tenant compte de l'inflation) et à nouveau 5% en 2014. Les promoteurs ne prévoient pas de redressement des ventes de logements neufs cette année et certains, comme Nexity, prédisent même que la construction de logements risque de tomber à son plus bas niveau depuis cinquante ans. Entrée en application en janvier, le dispositif Duflot, qui s'adresse aux investisseurs dans le neuf, suscite un certain nombre d'interrogations. L'un des dangers est que les plafonds de loyers, situés 20% en dessous des prix du marché, peuvent être diminués localement par le préfet. FTB/ACT/