EDENRED confirme ses prévisions

24/07/2013 - 09:05 - Option Finance

(AOF) - Edenred a réalisé au premier semestre un résultat d'exploitation courant de 172 millions d'euros, en croissance organique de 7,7% (+1,4% en données publiées). Le chiffre d'affaires de l'inventeur de Ticket Restaurant s'est établi à 525 millions, en croissance organique de 6,2% (+2,8% en données publiées). Le volume d'émission, un indicateur clé du secteur, s'élève à 8,576 milliards, en hausse de 11% en données comparables, en ligne avec l'objectif normatif annuel fixé par le groupe, d'une hausse comprise entre +6% et +14%. La marge brute d'autofinancement (FFO) atteint 143 millions, en hausse de 12,3%. Cette progression reflète le dynamisme des pays émergents, en croissance de 16,5%, et la bonne performance des pays développés, en progression de 2,9%. Au second semestre, l'activité devrait s'inscrire dans des tendances similaires à celles observées au premier semestre. Dans ce contexte, et compte tenu d'un taux de transformation opérationnel estimé supérieur à 50% en 2013, et de coûts supplémentaires liés au passage au numérique de 5 millions d'euros en 2013, Edenred se fixe un objectif annuel de résultat d'exploitation courant compris entre 370 et 390 millions d'euros. Cet objectif prend en compte des impacts de change estimés à [-16]ð15 millions d'euros liés au Réal brésilien et à -9 millions d'euros liés au Bolivar Fuerte vénézuélien. Edenred confirme ses objectifs de croissance organique normative du volume d'émission compris entre +6% et +14% par an et de la marge brute d'autofinancement (FFO) de plus de 10% par an.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial, devant Sodexo, des titres de services (tickets restaurant, chèques vacances, chèques cadeaux et autres " vouchers ") avec 10 % du marché ; - Positionnement sur un marché très porteur, avec des positions fortes en Amérique latine (la moitié des facturations), notamment au Brésil, premier marché mondial, et, depuis février 2013, en Colombie avec le rachat de Big Pass (20 % du marché local) ; - Deux catalyseurs de croissance : hausse du taux de pénétration, notamment dans les PME, et passage du ticket papier à la carte électronique ; - Forte expérience dans le numérique, segment à forte rentabilité sur plusieurs pays (85% du volume d'émission au Brésil, 100% au Royaume-Uni, 100% en Turquie...), avec un objectif de 16 % de tickets dématérialisés en 2016 ; - Valeur protectrice contre l'inflation via les placements financiers de la trésorerie et l'augmentation mécanique des valeurs faciales des tickets ; - Flux de trésorerie récurrents assurant une très bonne rémunération des actionnaires, avec un pay-out proche de 90 %.

Les points faibles de la valeur

- Sensible à la dégradation de l'emploi salarié en Europe (47 %, dont 17 % en France) ; - Rémunération de la trésorerie sur les titres affectée par la faiblesse des taux d'intérêt ; - Impact non négligeable sur le résultat opérationnel en Europe des titres " perdus/périmés " ; - Exposé au risque devises propres à certaines zones géographiques (Hongrie en 2012, Venezuela et Brésil en 2013); - Forte sensibilité à l'évolution de la législation fiscale (débat sur les niches fiscales en Europe) ;

Comment suivre la valeur

- Programme " inventer 2016 " en 4 points de progression annuelle du volume d'émissions comprise entre 6 et 14 % : accroître le taux de pénétration des marchés existant de 2 à 5 %, créer de nouvelles solutions (dématérialisation), extension de la couverture géographique et hausse de la valeur faciale des programmes ; - Poursuite de la croissance externe, avec 10 opérations à l'étude en 2013 et l'ouverture de 3 à 5 pays supplémentaires d'ici 2016 ; - Relance de la société Barclay Vouchers au Japon, acquise en juillet 2012 ; - Intégration des nombreux partenariats récents -38,9 % dans Aqoba, acquisition du colombie Big Pass, joint-ventures avec le portugais Banco Espiritu Santo et l'américain SavingStar ; - Valeur spéculative, après le retrait, en mars 2013, de la société d'investissement Eurazeo qui a cédé la totalité de sa participation, soit 10,2 % du capital. Le fonds Colony Capital (11,3 % des actions et 14,1 % des droits de vote) reste dans le capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Subissant la contraction de l'activité économique et le durcissement de la concurrence, les grands groupes de travail temporaire ont affiché une dégradation de leurs performances l'an passé. Adecco a vu son chiffre d'affaires baisser de 3% à 20,53 milliards d'euros et ses bénéfices nets chuter de 27% à 377 millions d'euros. Le leader mondial du travail temporaire a dû affronter une diminution du nombre de travailleurs temporaires en mission (-11,5%). Ce sont essentiellement les mauvais résultats de sa filiale française, qui représente quasiment le quart de son activité, qui expliquent le recul de ses indicateurs. Synergie a pu maintenir son activité en 2012 (à 1,44 milliard d'euros) grâce à une solide présence à 'international. Ses revenus hors de France représentent 43% de son activité. Toutefois, en dépit d'un renforcement de la maîtrise de ses coûts, le résultat opérationnel a été ramené de 48,2 millions d'euros en 2011 à 40,4 millions en 2012. Quant à Randstad, numéro deux mondial de l'intérim, son bénéfice net a chuté de 79% à 36,7 millions d'euros. Néanmoins, porté par les acquisitions aux Etats-Unis, le chiffre d'affaires s'est développé de 5% à 17,1 milliards d'euros. FTB/ACT/