SAINT-GOBAIN : résultats en nette baisse au premier semestre

24/07/2013 - 18:52 - Option Finance

(AOF) - Saint-Gobain publie des résultats en fort recul pour la première moitié de son exercice 2013. Son résultat net part du groupe accuse une baisse de 28,3% à 332 millions d'euros et le résultat d'exploitation recule de 15,7% à 1,26 milliards d'euros. " La poursuite du redressement de la construction aux Etats-Unis et le retour à la croissance de nos activités en pays émergents n'ont pas suffi à compenser le ralentissement général de l'environnement économique européen, aggravé par une météorologie et un effet calendaire défavorables ", explique Pierre-André de Chalendar, PDG du groupe. Le chiffre d'affaires recule quant à lui de 3,8% à 20,771 milliards d'euros. Dans la continuité du 1er trimestre, le chiffre d'affaires du Pôle Matériaux Innovants recule de 2,9% à données comparables. Les ventes du Vitrage se replient de 1,3% sur le semestre, mais progressent de 2,4% au second trimestre. Le chiffre d'affaires des Matériaux Haute Performance (MHP) recule de 5,1% à données comparables. La France et les autres pays d'Europe occidentale affichent un recul de leur chiffre d'affaires, à données comparables, de 6,3% et de 4,8% respectivement. Les ventes du Groupe en Amérique du Nord sont en retrait de 2,0%. L'Asie et les pays émergents voient leur croissance s'accélérer au second trimestre (+6,1%), et affichent une hausse de 3,9% de leur chiffre d'affaires sur le semestre. Pour le second semestre, le groupe réitère ses prévisions d'une amélioration progressive de l'activité sur les bases déjà observées au deuxième trimestre, et confirme en conséquence son objectif de redressement du résultat d'exploitation sur cette période.

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Les points forts de la valeur

- Leader mondial du vitrage organisé en cinq divisions : distribution (42 % des ventes), produits de construction (28 %), matériaux à haute performance (11 %) tels les céramiques ou abrasifs, vitrages plats (13 %) et emballage ; - Depuis 2007, recentrage sur les métiers de l'habitat avec un positionnement sur le domaine porteur de l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments (32 % des ventes, dont 27 % en France) ; - Priorité aux produits à forte valeur ajoutée et dégageant des synergies ; - Enracinement local des implantations de la branche Distribution Bâtiment (45 % du CA) ; - Retour de la capacité à accroître les prix de vente pour compenser la hausse des coûts de matières premières ; - Réduction de l'endettement et amélioration de la situation financière en 2012 et 2013 grâce au programme de réduction des coûts (1,1 MdEUR sur deux ans).

Les points faibles de la valeur

- Caractère cyclique de l'activité, 4/5ème des ventes étant réalisées dans le secteur de la construction, aggravé par les difficultés des verres plats pour automobiles ; - Présence insuffisante dans les pays émergents, 68 % du chiffre d'affaires étant réalisé en Europe dont 23 % en France ; - Sensibilité aux variations de la livre, du real brésilien et du peso argentin ; - Abandon du plan stratégique 2011-2015 en raison des incertitudes macro-économiques.

Comment suivre la valeur

- Evolution en Europe des mises en chantier et des permis de construire d'une part, des ventes automobiles d'autre part ; - Poursuite de la hausse des prix de vente, notamment aux Etats-Unis ; - Modalités de la cession prochaine de la filiale américaine de conditionnement Verallia North America ; - Retour à la hausse du bénéfice d'exploitation au second semestre 2013 ; - Attente d'une acquisition dans un contexte de basses valorisations du secteur ; - Capital éclaté, avec Wendel comme premier actionnaire (17,3 %), mais non opéable en raison de la présence de la Caisse des Dépôts (2,5 %) et d'une grande implication des salariés (2,5 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - Matériaux

La Fédération française du bâtiment et le syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) ne prévoient pas d'amélioration de la conjoncture cette année. La baisse de la consommation de ciment devrait même être encore plus prononcée en 2013 (-9%). La SFIC considère que le ciment importé de pays situés hors de l'Union européenne représente une véritable menace pour l'industrie française, avec un coût de revient plus faible de 10 à 20%. Plusieurs cimentiers comme Lafarge ou Holcim ont déjà annoncé des fermetures d'usines sur notre territoire. Les autorités envisagent un durcissement de la fiscalité relative aux émissions de CO2 sur le ciment importé pour soutenir le secteur. FTB/ACT/